La finalité des boîtes du web 2.0…
Tout d’abord un peu d’histoire, les années 98-2000 ont donné naissance à des concepts Internet pas si débiles que cela mais qui étaient généralement en avance de phase par rapport aux technologies disponibles, aux coûts d’acquisition et d’implémentation de ces dernières et au coût d’acquisition client (le nerf de la guerre dans le business de cette époque).
Suite à cette période relativement faste en terme de création de boîtes en tout genre (de pets.com à boo.com en passant par des sites de voyages à la pelle, des sites de loterie, les sites de rencontre, les sites d’annonces pour particuliers et les fameuses places de marché), la période suivant a été beaucoup moins drôle pour un bon nombre d’entrepreneurs qui ont du revoir à la baisse leur plan de développement soit en déposant le bilan après avoir brûler tout le cash des ventures capitalists, soit après la revente à un concurrent pour une somme plus ou moins dérisoire. D’autres en revanche s’en sont bien sortis et sont même devenus de vrais success stories comme Google, Yahoo, eBay et Amazon pour ne citer que les plus emblématiques. Après cette période d’assainissement de l’Internet, depuis mi 2005 la fièvre internetentreprenariale est de plus en plus perceptible. En effet, chaque semaine voit sont lot de lancement de nouvelles start up, majoritairement américaines d’ailleurs. Il est vrai qu’il est aujourd’hui bien plus facile de créer une boîte sur Internet qu’en 2000 (le terme « facile » est à interpréter du point de vue investissement bien entendu), les technologies se banalisent, les internautes sont plusieurs centaines de millions versus les quelques millions des années 2000. Mais hormis quelques domaines, les business models sont de plus en plus difficile à pérenniser versus ceux retenus par Amazon ou bien eBay, il faut donc être vraiment malin aujourd’hui pour monter un business qui peut rapporter de l’argent tout en étant dans la nouvelle tendance de l’Internet 2.0 qui comporte une multitude de gratuité des services (Youtube, flickr, del.icio.us, digg, riya…). Les sorties financières potentielles de ces entreprises sont logiquement des sorties en M&A (revente à d’autres entreprises comme del.icio.us), la création de valeur sera moindre, de mon point de vue, même si certains feront de sacrés coups dans le domaine (une revente à 30 millions de dollars quand on possède 80% du capital c’est toujours bon pour le créateur).1- Utilisation d’Internet plus facilement : pas de reload de page dans la saisie de formulaires, des interfaces rapides, évolutives… Un gain énorme en ergonomie donc.Donc pour conclure, le web 2.0 est pour moi une amélioration significative des façons de surfer et de consommer sur les sites Internet. Le web 2.0 s’apparente souvent à une sorte d’externalisation de la R&D pour des entreprises établies dans l’Internet d’aujourd’hui (GYEA). Certes elles vont payer (petit prix quand même) mais globalement le résultat sera bien plus intéressant que si cela avait été réalisé en interne (peut être n’auraient ils même pas eu ces idées ci…). Si vous avez des remarques, sur le sujet n’hésitez pas à utiliser les commentaires, ils sont là pour cela !
2- Hyper intéressant pour les geeks ou les mini geeks que nous sommes car cela permet un accès à l’information plus rapidement et différemment d’un moteur de recherche (notamment grâce à la voix du peuple, ou plus communément au classement de l’information par les internautes eux-mêmes).
3- Utile pour les GYEA (Google, Yahoo, eBay, Amazon) qui peuvent facilement faire leur marché sur les features incontournables ou celles qui marchent vraiment.
4- Une multitude de services gratuits (sympa pour le petit consommateur que nous sommes) du backup de blog, en passant par le stockage de photo & video, la communication par IP…
10 commentaires sur “La finalité des boîtes du web 2.0…”
Les commentaires sont fermés.
Bonjour,
Excellente analyse de la situation, et de la nouvelle vague deferlante du Web2.0 que tu nous a servis avec ce billet.
Concernant la comparaison entre la periode Web1.0 et Web2.0, je pense que comme tu as dis pour la 1.0, il y’avait moins d’internautes et cela va de soit moins de services ou sites web qui ont emergés, par contre pour la 2.0 il y’a plus d’internautes et ineductablement plus de services, sites et nouvelles Start Up.
Mon constatt est simple c’est que la futur crash du Web à savoir le Web2.0 sera plus difficile à amortir que le crash de la premiere vague du Web1.0, car actuellement il y’a beaucoup plus de Start Up, beaucoup plus de nouveaux services et la pluparet presque semblable, et tous tablent sur un achat par un mastodante ou une levée de fond consequente, mais le revers est que plus il y’a de start up, plus il y’a de personne qui y travaille, et plus la chute sera consequente plus le nombre de futur chomeur dans le domaine des NTI augmenteras, c’est un topo assez minimaliste, j’ai usé de beaucoup de raccourcis, mais je pense qu’en fin de compte de toute cette deferlante Web2.0, il y’aura beaucoup de degat d’ici quelques mois…Wait and See
En effet bcp de boites n’iront pas très loin mais par rapport au web 1.0 cela coute moins cher… Donc bcp moins grave qu’en 2000 ;)
Tu as tout à fais raison, j’ai oublié ce point.
Avec des couts de plus en plus bas pour developper de nouveaux projets ou monter de nouvelles structures, cela aura des consequences financiéres un degré moindre que pour le 1.0 :)
Pour information Flickr avait investit 400.000$ avant de se faire racheter une trentaine de millions de dollars par Yahoo… C’est dans ce cas une bonne pratique ;)
Thomas Friedman, dans son excellent livre « The World is Flat », a une analyse tres similaire du phenomene d’outsourcing de la R&D que le web 2.0 est en passe d’accomplir. Le cout associe a la mise en oeuvre de ces technologies est si bas, et l’interoperabilite des plateformes est telle, que les barrieres d’investissement et les barrieres geographiques qui ont jusqu’ici rendu ce type de pratique tres difficile a rendre profitable sont pratiquement entierement levees. Une tres bonne lecture.
Non je parlais au cas où il y’aurai une debacle, un crash, donc pour certaines societés du web2.0 cela aurait des consequences financiére un degré moindre qu’en 2000, à savoir une perte financiére moins consequente qu’en 2000 par exemple ;-)
Sinon j’ai remarqué que de toutes les maniéres que ce soit pour le Web1.0 ou 2.0, les success story sont pareilles, à savoir que ca rapporte des millions à chaque fois pour tout service qui en vaut la peine, exemple avec Kelkoo pour le web « ancienne » generation ou pour une Writley par exemple qui est un projet web « seconde » generation, sauf que la les cout de developpement sont moins chere que pour un service de premiére generation, et donc la plus value est plus consequente.
Serais ce l’un des avantages du Web2.0 ?
Je dois avouer que le « web 2.0 » est pour moi avant tout un phénomène marketing à base de buzz, donc de marketing viral, sans être un phénomène particulièrement nouveau ou novateur.
En effet, si vérifier les formulaires des pages web fait gagner du temps aux utilisateurs et réduit les besoins en infrastructure des fournisseurs de services Internet, le site de la SNCF (vente de voyages, à l’époque exclusivement ferroviaires) intégrait déjà une vérification du formulaire par JavaScript dès 2000. Pourtant, alors que ce site intègre encore plus de code JavaScript (page dynamique, exécution côté client), il ne passe pas aujourd’hui pour être étiqueté « web 2.0 ». Mais cela est peut-être dû à un autre « problème » : ce service est rentable !
Mais si l’on met de côté le phénomène « web 2.0 », on note en effet que, d’une part, l’explosion de la bulle Internet de 2000 a sensiblement assaini le marché. Ainsi, quelques gros mastodontes se sont installés et il sera très difficile désormais de les déloger de leurs places de leaders.
Cependant, comme tu le fais remarquer, de très nombreuses entreprises de services se créent, notamment par l’ouverture des services des mastodontes aux développeurs. Microsoft doit beaucoup de son succès à l’intérêt que la société portait aux développeurs d’applications. En effet, ce qui fait que l’on préfère opter pour Microsoft Windows plutôt que pour une station de travail à base de Linux ou Mac OS, ce sont les applications et la compatibilité entre elles. Désormais, ces dernières années, de nombreux services Internet proposés par les mastodontes proposent des API de développement permettant à tout développeur de mettre à profit leurs services pour les intégrer dans une nouvelle forme d’application. Ainsi, les services de cartographie et de météo à la base distincts peuvent être liés entre eux pour prévoir la météo sur l’ensemble d’un trajet, par exemple.
A terme, et cela fait sans doute très peur à Microsoft, nous assisterons sans doute, comme je l’ai lu dans une discussion mise en avant sur Slashdot, à l’émergeance d’un véritable système d’exploitation à base de navigateurs web. Aujourd’hui, et surtout depuis l’arrivée de Google Mail, puis Google Maps, les sites web proposent de véritables applications en ligne. Nul besoin d’installer, prêtes à fonctionner, interopérables entre elles et fonctionnant sur pour ainsi dire tous les systèmes, leur émergeance commence sérieusement à inquiéter les mastodontes de l’édition logicielle qui sous-estime dès le tout début le marché d’Internet et son implication dans le modèle économique des logiciels. Pourtant, c’était bien Microsoft, dès les années 1995-2000, qui avait émis l’idée de ne plus vendre les logiciels, mais de les louer. Voici qui devient réalité avec de plus en plus services web — encore très discrets pour la plupart — qui se proposent ainsi de répondre aux besoins des utilisateurs pour le prix d’un abonnement mensuel.
L’avenir de ces start ups « nouvelle génération » est donc sans doute dans le développement d’applications logicielles utiles soit aux mastodontes déjà établis souhaitant ainsi profiter à bon prix de R&D prête à l’emploi, intégrant de nouveaux services à leurs portails virtuels, soit aux utilisateurs finaux, s’abonnant à divers des services en ligne bon marché, dont la distribution doit encore se mettre en place, la distribution habituelle de logicielle n’étant sans doute pas adaptée. Difficile en effet d’imaginer un client demander au vendeur de la Fnac « j’aimerais aussi prendre pour 5 € de traitement de texte et pour 2 € de retouche photos, et puis vous me mettrez aussi un mois de service d’édition de vidéos familiales, s’il vous plaît ».
@ Vincent, merci pour le conseil de lecture, prochaine commande amazon je l’ajoute.
@ MaRoX, oui il y aura tjs des succès story mais celles du web 2.0 seront à mon avis plus rapide (quelques mois/années après la création ou même avant la création) et à des montants plus faibles (normal car plus en amont dans la phase de création). Mais bon moi je ferai bien une petite success story perso…. Reste plus qu’à trouver une bonne idée.
@kwa, c’est bien si microsoft a peur ;) ils nous sortiront des produits meilleurs ou plus aboutis. Sinon l’utilisation à la demande c’est quelque chose d’intéressant mais qui bouleversera les circuits de distribution classique et boostera les circuits de distribution online.
Trouver une bonne idée ou en reprendre une (ça marche aussi pas mal pour nous !)
@Daniel, quand tu dis pour nous tu penses à discounteo ou à « nous » en général? …