Amazon a perdu contre le SLF

52 commentaires sur “Amazon a perdu contre le SLF”

  1. On parle de libre concurrence et on interdit la gratuité…arfff
    Bon, on peut comprendre qu’il s’agit là d’éviter de dévaforiser les « petits » au profit des « gros » pouvant assumer financièrement les conséquences d’une telle offre de gratuité, encore que rien n’empeche les « petits » d’offir la livraison et d’augmenter le prix de leur produit.

    Mais bon…. encore une fois….c’est le consommateur qui trinque !!!

  2. On parle de concurrence libre et non faussée surtout. Ici, la pratique d’Amazon est jugé anti concurentielle.

    On peut considerer l’expedition gratuite comme un cadeau (un peu comme les petits cadeaux dans la lessive), et la loi règlemente la valeur maximum de ces cadeaux en pourcentage du prix totale (il me semble que c’est 7%).

    En gros si les frais de ports sont de 3€ pour Amazon, il semble logique qu’ils ne puissent être offert qu’à partir de 45€ d’achats.

    Autant dire que l’argument de vente d’Amazon prend un sacré coup ! Mais c’est la loi.

    Et d’accord on paye un peu plus cher du coup, mais si Amazon se retrouve seul à vendre les livres, alors on payera encore plus cher ;).

  3. Un gros libraire lyonnais decitre.fr offre les frais de port à partir de 30€ de mémoire. Je suis curieux de savoir si la gratuité des frais de port pourra toujours être fournie à partir d’un panier moyen de 30-45€ …

  4. Trop tard pour édité :

    apparement pour les livres ce serait 5% (d’après l’article) et pour les autres produits 7%
    http://www.legifrance.gouv.fr/.....#038;h3=18

    Cette interdiction ne s’applique pas seulement aux livres, et d’autres sites offrant les frais de ports sont également hors la loi.

    ____
    Pour ce qui est de decitre, jamais utiliser la livraison, mais vu qu’il font déjà 5% de réduction si l’on achète en ligne, logiquement il ne peuvent pas offrir la livraison en plus.

  5. En effet, Amazon est hors la loi, et cette loi est loins d’être d’un autre temps, 1981 ce n’est pas si vieux que celà, et personne n’à encore aujourd’hui à l’esprit de modifier cette loi. Tout simplement car la modifier au profit des gros c’est la fin de la petite librairie, ce qui entraine la fin de la petite maison d’édition, ce qui entraine enfin, la fin de la diversité littéraire. Quel éditeur prendras des risques alors que son livre risque de ne jamais être diffusé car pas assez rentable ?

    Et non, aucun libraire traditionel ne peut se permettre de faire les frais de ports gratuit…

  6. Mais quelle bande d’idiots. S’ils proposaient la même offre qu’Amazon, ça pourrait se comprendre. Mais le grand avantage d’Amazon c’est de pouvoir livrer tous les livres (enfin tous ceux que j’ai eu l’idée d’acheter) dans les 48heures. Il faut une semaine à la Fnac pour l’amener en magasin…

  7. Bonjour Manu,

    Je pense au contraire que cette loi est d’un autre temps. Toutefois cela n’engage que moi. Cette loi a été promulguée à une époque ou l’Internet que nous connaissons n’existait pas. Elle ne prend donc pas en compte le commerce électronique. Je pense sincèrement qu’obliger Amazon ou d’autres à faire payer les frais de ports pour l’achat de livre constitue une véritable forme de discrimination.
    Internet est un lieu de commerce comme les autres et permet à des personnes isolées, handicapées, dépendantes de pouvoir continuer à chercher et acheter ce qu’elles souhaitent. Le fait qu’Amazon ne fasse pas payer les frais de ports ne pénalisent pas forcément vos commerces. Les personnes préférant le contact avec le livre continueront à aller dans vos magasins, mais il faut être réaliste, comme je l’explique sur mon site la société à évoluée. Personnellement, je n’ai vraiment (et sincèrement) pas de temps à passer dans une librairie pour chercher ou commander un livre.
    Je pense qu’il faut savoir s’adapter et vivre avec son temps, si le marché du livre ainsi que celui de la presse est en déclin pour les ventes traditionnelles telles que les vôtres, c’est tout de même parce qu’il n’y a pas eu (ou guère) d’effort pour apprivoiser les nouveaux vecteurs de ventes.

    Par contre le fait que l’on oblige Amazon à faire payer les frais de ports, c’est :
    – une concurrence déloyale pour Amazon
    – une discrimination pour les acheteurs car ils devront payer plus cher (et ce sont toujours les mêmes qui doivent payer)

    Avez vous demandé leur avis aux consommateurs ? Est ce qu’une nouvelle fois, tout le monde doit s’incliner devant les exigences de quelques uns.

    Je pense par ailleurs que tous les libraires ne pensent pas comme leur syndicat, certains se sont modernisés et proposent leurs articles sur le web.

    Je pense que l’on est dans une société où tout le monde s’arcboute sur les acquis de décennies en arrière. Il est vraiment temps d’évoluer avec notre temps et commencer à prendre les habitudes du changement car cela est vraiment nécessaire. Sans quoi, nous allons tout droit dans le mur.

    Ce commentaire n’est pas là pour vous choquer, chacun à le droit d’avoir son avis et je respecte et peut comprendre le votre. Toutefois, je ne le partage pas. De toute façon nous ne nous mettrons sans doute pas d’accord ;-)

    Je vous souhaite en tout cas, un excellent week-end.

    Cordialement,

    Fred Blanc

  8. Si 1981 c’est d’un autre temps, très peu de lois sont encore « valables » !

    Ces lois sont indispensables à la defense de la concurrence et donc indirectement du consommateur ! C’est peut-être difficile à comprendre mais c’est comme le fait de ne pas avoir droit de vendre à perte, l’interdiction encore récente pour France télécom de baisser ses tarifs, ou encore l’interdiction de la vente liée, etc, etc.

    Ce n’est pas tellement les petits que ça protège, mais ça empêche la création d’un monopole ! C’est ça la régulation des marchés.

    Et puis cela n’interdit pas la livraison, mais ça gratuité ! Un service en plus (la livraison), un prix supérieur !

  9. Parfaite réponse d’EtienneB qui reprend ce que je voulais dire, de très belle façon.
    Je rajouterais un point sur la concurrence déloyale, je ne la voie absolument pas, du moins pas de ce coté. En effet, Amazon propose un contacte direct editeurvente en ligne, jusque là très bien, mais en voyant les conditions, il y a un problème. En effet, Amazon demande une remise de 55% aux éditeurs au minimum (alors qu’ils doivent normalement et contractuellement passer par un diffuseur la plupart du temps) alors que les libraires n’ont qu’entre 35 et 45% (hors Fnac & consort qui tourne sans problème à 50%). Obligé un petit éditeur à pratiquer des tarifs extrêmement bas pour avoir une meilleur assise sur internet n’est pas ce que l’on peu appeller de la concurrence loyale.

    Comme je l’ai exposer plusieurs fois sur mon blog, Amazon est près à tout pour récupérer les parts de marcher du livre, mais une fois que celà sera fait, pourquoi s’emmerderons t’il à prendre des livres ne vendant pas ? Sans concurrance, ils pourrons se permettre de prendre uniquement les prix littéraires ainsi que les grosses sorties.

    Mais un bon libraire lui, essayeras toujours de faire partager une passion, une envie et des connaissance. Reste à trouver un bon libraire.

  10. Hello EtienneB,

    A savoir tout de même qu’Amazon n’est pas le seul sur le marché des « gros ».
    Quand je dis que la loi de 1981 est d’un autre temps, c’est évidemment par rapport au fait qu’elle a été mise en place avant l’existence d’Internet et donc des marchés qu’il a généré.

    Je continue tout de même à penser que la SLF cherche des solutions qui n’en sont pas. Alapage a lancé une procédure en cassation qui sera jugée en 2008. On verra ce que cela donnera.

    Cordialement,

    Fred

  11. Bien sur qu’Amazon n’est pas le seul gros, loins de moi cette idée, et je l’utilise pour d’autres choses que l’achat de livres.

    Et oui, la SLF cherche des solutions à court terme, mais en à t elle vraiment le choix ? Que faire si ce n’est essayer d’endiguer un peu ce qui risque de toute façon d’arriver (quoi que le rapport Gallimard permettra peut être de ne pas voir les librairies disparaitre) ? Il faut se battre avec ses moyens, et la loi étant du coté des libraires, autant l’utilisé. Si un jour celà n’est plus le cas, au revoir à bien des livres et à bien des éditeurs en plus des libraires.

  12. De toute façon, comme je l’ai dit plus haut, si cette loi spéciale sur les livres est supprimée il restera encore la loi général qui fixe à 7% du prix net la valeur du prix d’un cadeau !

    Orange avait offert la livebox, pour s’imposer sur le marché, et on leur a interdit ! Vous seriez content si orange avait pris tout le marché ?

  13. Vive la France… qui n’a pas encore découvert qu’internet était international.

    Les actions en série qui visent à réduire les libertés sur internet au sein du territoire dénotent une absence de jugement, et de logique élémentaire.

  14. à EtienneB, je peux vous assurer qu’Orange n’aurait pas pris tout le marché tout simplement parce que la concurrence était, est et sera toujours très rude dans le secteur.
    Enfin, il faut être sérieux, cela fait combien d’années que l’on dit qu’internet va tuer la librairie, la presse et que sais je encore ??? Pourtant tous ces acteurs, en soit disant voie de disparition, sont toujours là, non ?
    La presse n’est pas morte, les libraires non plus…
    Objectivement, expliquez moi concrètement quelle genre de concurrence déloyale représente une enseigne comme Amazon. Je demande cela pas pour me moquer mais pour avoir votre vision des choses.

    Cordialement,

    Fred

  15. En quoi cela change quelquechose qu’internet soit international ?
    LA loi française s’applique si tu veux vendre en France m^me sur internet ! De toute façon le commerce aussi est international si l’on pense comme ça.

    Je te rappelle que l’internet civile a était créer par des français ;) des bretons plus exactement. Alors la médisance sur la France, te force pas.

  16. Amazon a tout le contenu possible, simplement parce que c’est de la vente par correspondance (et oui internet c’est de la VPC) !

    Donc elle offre un service plus grand ! Le désavantage étant les frais de port. Ce qui explique pourquoi Amazon veut les offrir.

    Mais cela revient à faire un cadeau supérieur à 5% de la valeur de l’achat en dessous d’un panier d’environ 45-50€ ce qui est interdit !

  17. a fred blanc, ta question : « Objectivement, expliquez moi concrètement quelle genre de concurrence déloyale représente une enseigne comme Amazon. Je demande cela pas pour me moquer mais pour avoir votre vision des choses. »

    Il suffit de prendre les « autres » libraires qui vendent sur internet et qui n’ont pas de boutique en dur.

    Pourquoi quelqu’un va acheter chez moi (par exemple) si amazon offre les frais de port ?

    Elle est là, la concurrence déloyale. Cela ne te choque pas toi, que le marché de la vente de livre sur internet soit monopolisé par 3 ou 4 gros ?

  18. Bonjour à tous, L’autre sujet qui lui me choque particulièrement ce sont le nombre d’éditeurs qui proposent sur leurs propres sites des liens d’affiliation et d’achat direct vers fnac, amazon et Alapage et quand vous leur proposez de vous affilier avec votre librairie qui propose les mêmes ouvrages en stock et qui est capables de les diffuser aussi rapidement (je parle pour moi dans ce mail!)…pas de réponse des éditeurs, comme si les programmes d’affiliation ne se faisaient pas avec les « Petits libraires »…et ça c’est aussi la concurrence déloyale! bon, je sais je suis hors-sujet mais je voulais détendre l’atmosphere ;)
    …je sors ;)

  19. Bonsoir Cédric,

    Premièrement, nous sommes dans une discussion entre adultes, donc ce n’est peut être pas la peine d’être agressif.
    Ensuite, non cela ne me choque pas, pas plus qu’un footballeur gagne une fortune en jouant au foot. Par ailleurs, les gens continuent toujours d’aller chez les libraires, pour moi si la crise était telle que vous la criez sur les toit, il n’y aurait plus de libraire en France et pourtant ce n’est pas le cas.

    Amazon et d’autres ont réussi et tant mieux pour eux, ils ont su mettre les billes sur la table et se lancer, la pari était d’autant plus risqué qu’ils se sont lancés à une époque où cela n’était pas la commune mesure de commander sur internet.

    C’est avec des comportements tels que les votres que vous allez vous faire manger par les gros, et pourtant ce n’est pas souhaitable. Je suis sur qu’il y aurait des solutions si votre syndicat serait aller discuter avec les géants du web, plutôt que de les mettre en justice.

    Ce qui risque de se passer si en cassation cela ne donne rien, les gens vont contiuer à acheter sur Amazon, il ne viendront pas plus chez vous, car Amazon mettra en place des frais de ports gratuits pour 40 ou 50 € d’achats. Les gens commanderont 3 ou 4 livres et vous n’aurez dans cette histoire rien gagné.

    Je pense que votre réaction n’est pas la bonne.

    Juste pour faire une comparaison, Microsoft a subi et perdu de nombreux procès de monopole, ce n’est pas pour autant qu’il va disparaitre demain.

    Une alliance vaut peut être mieux qu’un combat perdu d’avance.

    Ce n’est que mon avis et je me trompe peut être, mais je pense que vous devriez tout de même réfléchir sur ces questions.

    Passez tous un excellent week end,

    Cordialement,

    Fred

  20. @Cédric > Je fais un peu l’avocat du diable, mais qu’est-ce qui t’empèche de négocier des meilleurs prix auprès des éditeurs/distributeurs, d’offrir les frais de port et de devenir un « gros »? Tu crois que la concurence fonctionne comment? Quand un des « joueurs » propose quelque chose que les autres n’ont pas et par lequel les clients sont intéressé, ils vont chez ce « joueur » là jusqu’au moment où les autres « joueurs » suivent le pas… Interdire à un « joueur » de proposer quelque chose (service, cadeau, geste commercial : on s’en fou) pourrait être considéré comme une atteinte à la libre conccurence.

  21. A Fred et a Olivier.

    Je ne suis pas agressif dans mes propos, du moins je ne le souhaite pas, et je suis une grande personne comme vous ;o) Juste que je suis de l’autre côté de la barrière.

    Mais vous avez raison, la discussion est inutile, il vaut mieux laisser faire et négocier de meilleures conditions avec les éditeurs, c’est si simple… Pour info, c’est l’éditeur qui décide du taux de remise et cela dépend du volume le plus souvent.

    Et pour offrir les frais de port, c’est pareil, comment faire ? La poste offre une remise en fonction du volume également.

    Donc c’est le serpent qui se mord la queue. Pour vendre plus, il faut améliorer sa marge et offrir les frais de port, et pour offrir les frais de port et améliorer sa marge, il faut vendre plus.

    Alors, à moins d’avoir plusieurs millions sur la table et perdre de l’argent pendant plusieurs années, je ne vois pas de solution. Du moins pour les e-libraires.

    Pour nous en sortir, nous avons choisi une niche, et malgré cela j’ai deux concurrents qui ont mis la clef sous la porte cette année, cela fait quand même beaucoup non ? Ce n’est sans doute pas lié uniquement aux frais de port je vous l’accorde mais cela en fait partie.

    Je tiens à vous dire que si j’en avais les moyens, j’offrirai également les frais de port sur mon site, mais c’est (pour l’instant) économiquement impensable ou du moins suicidaire.

    Bon week-end à vous aussi ;o)

  22. C’est une question de légalité ! C’est anti-concurentielle parce que sinon un des acteurs offres a tout le monde un cadeau super cher, et quand il a tué tout ces concurrents, il y a monopole, ce qui est néfaste pour le consommateur !

    Aller voir le lien que j’ai posté, c’est un decret du conseil d’état lié au code de la consommation.

    Et la concurrence déloyale, c’est simple a comprendre :
    => Dans un combat loyal, chacun a une arme equivalente à celle de l’autre. Dans tous les autres cas, c’est déloyal !

  23. Pour répondre à Manu qui dit
    ===
    Comme je l’ai exposer plusieurs fois sur mon blog, Amazon est près à tout pour récupérer les parts de marcher du livre, mais une fois que celà sera fait, pourquoi s’emmerderons t’il à prendre des livres ne vendant pas ? Sans concurrance, ils pourrons se permettre de prendre uniquement les prix littéraires ainsi que les grosses sorties.
    ===

    Un conseil de lecture serait « La Longue Traîne : La nouvelle économie est là ! » de Chris Anderson.

    Vous y apprendrez que les livres qui ne se vendent pas dans le modèle actual de librairies, se vendent très bien en ligne. La raison est que une librairie a un espace physique limité et se doit de vendre les « grosses sorties » en sacrifiant l’espace consacré aux plus petites parutions.

  24. Rebonsoir Cédric,

    Dans l’absolu je comprends votre point de vue, ce que je trouve regrettable c’est les moyens employés. Si on fait juste un focus sur cette affaire.
    – Elle est relayée par les médias et massivement
    – Tous les utilisateurs vont être mécontents et auront un part de colère contre les libraires (même si vous n’y êtes pour rien)
    – Cela fait de la pub gratuite à Amazon
    – Des élans de soutien se crééent
    – Les ventes augmentent

    Pas beaucoup de points positifs donc, et 100 000 € que cela représente t-il réellement pour vous les libraires ? Pour Amazon c’est une paille, une goutte d’eau….

    Sincèrement, je ne crois pas que votre syndicat vous ai rendu service.

    Pour ce qui est de votre site, par contre je le trouve très bien fait. J’en ferai d’ailleurs la promotion sur mon site, car je pense réellement que c’est une très bonne initiative.

    Cordialement,

    Fred

  25. Je rejoins l’avis de Fred. Un point à ajouter je pense : « Les gens iront peut-être plus facilement en librairie poru éviter les frais de port ».

    J’aimerais rappeller que tout les grands groupes (quel qu’ils soient) ont commencé tout petit ;-)

    Bon weekend à tous!


    Moi qui espérait voir un jour arriver les frais de port gratuit sur amazon en belgique…

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