Categorie : Réflexion Business

Les différents business models possibles pour les artistes

Voici une superbe infographie, d’information is beautiful, qui présente les différents business models pour un artiste pour vendre sa musique, du CD auto produit à la diffusion de musique sur des plateformes comme Spotify. Ce que l’on constate c’est que plus on virtualise sur des plateformes à large audience plus il faudra diffuser pour gagner le même revenu mensuel.

L’artiste intelligent aura donc une approche hybride avec un mix des sources de diffusion. Les données proviennent en partie de cet article.

Au vu de ces données je diffuserais plus sur last.fm que sur Spotify si j’étais un artiste et l’inverse si j’étais un label!


Twitter tuera certainement une partie de son écosystème d’applications tierces

Souvenez vous il y a quelques temps j’évoquais le risque de monter un business uniquement sur des API d’une seule société (Twitter, Google Maps…). Et bien cela va peut être le cas pour ceux qui avaient monté un service basé sur l’API de Twitter. Depuis quelques semaines, Twitter a proposé en version beta restreinte une application mobile pour Blackberry (que je teste depuis un bon mois maintenant, cf les screenshots plus bas dans l’article).

Fred Wilson, l’un des VC (capitaux risqueurs de Twitter) a évoqué que les applications mobiles, d’upload d’images ou de raccourcissements d’url étaient des applications cœur pour Twitter et comme aujourd’hui ces applications sont fournies par des tiers : Tweetie, Twitpics, et bit.ly, Twitter allait soit les racheter soit faire des équivalents (cf l’application pour les blackberry).

Le point intéressant, de cette réflexion de Fred Wilson, est qu’il précise que l’écosystème des développeurs d’applications tierces de Twitter doit évoluer pour proposer des applications à plus forte valeur ajouté, il cite coTweet (application entreprise), des applications de jeux sociaux, analytiques… Cette approche semble cohérente, Twitter complète son offre de service en montant en valeur dans les outils de base…

Pour ceux que cela intéressent voici quelques captures d’écran de l’application Twitter pour blackberry, l’application fonctionne très bien même si au global c’est quand lent… Il faut que twitter rajoute quelques serveurs pour les utilisateurs de blackberry afin que cela soit plus fluide!


Le freemium en chiffres

Le freemium est à mon sens l’une des nouveautés majeures apportées par le phénomène du web 2.0. Qui il y a encore quatre ans pouvait anticiper que proposer son service gratuitement pouvait au final générer du chiffre d’affaires! Fin mars s’est tenue la conférence Freemium Summit à San Francisco et plusieurs acteurs adeptes du concept comme Pandora, Dropbox, Evernote, Automattic et MailChimp, ont présenté leur retour d’expérience sur le sujet. Dommage que Flickr ne fasse pas parti de ce panel d’intervenants!

Voici donc quelques chiffres glanés notamment sur Gigaom qui a fait un très bon contre rendu de la conférence :

Pandora

-20 millions de visiteurs uniques par mois
-50 millions de dollars de CA en 2009
-300,000 utilisateurs en premium (payant donc)
-soit 1,6% des visiteurs uniques
-l’abonnement premium représente 15% des revenus de Pandora, le reste étant des revenus publicitaires

Pandora

Dropbox

-le parrainage (rémunéré) a augmenté de 60% les inscriptions et représente 30% des inscriptions
-la dépense marketing de Dropbox est donc uniquement liée aux utilisateurs gratuits

Evernote

-2,7 millions d’utilisateurs
-7,000 nouveaux utilisateurs par jour
-50,000 utilisateurs payants, soit 1,8%
-10% d’utilisateurs en plus chaque mois et 18% de CA en plus
-2% des utilisateurs enregistrés il y a un an passent en payant
-un coût de 0,09$ par utilisateur et un revenu de 0,25$ par utilisateurs payants

WordPress

-10 millions de blogs
-400,000 articles par jour
-250 millions de visiteurs uniques
-200,000 utilisateurs payants

MailChimp

Le tout en vidéo :

Et pour plus d’informations :

Spotify

-7 millions utilisateurs
-360,000 inscrits en payant soit 5%

Une vidéo d’un panel sur les applications mobiles en freemium :


Via cnaux


Les années 2000-2010 furent celles de Google, Facebook aura les suivantes!

Depuis quelques temps je réfléchi à la stratégie de Facebook et notamment au positionnement vis à vis de Google. Les deux sociétés sont vraiment opposées à tout point de vue. Voici d’ailleurs une rapide comparaison de termes, de valeurs et surtout de finalité :

Google Facebook
Robots Humain
La recherche Le life stream
Outil Fun
Information Information sociale
Obligatoire Addictif
A un business model ?

On le constate bien Google est un outil, Facebook se veut être un lien social. D’ailleurs à ce titre Facebook se donne du plaisir d’interdire une grosse partie de l’information afin que Google ne puisse pas l’indexer dans son moteur. Cette approche de la recherche donne à Facebook un avantage concurrentiel certain vis à vis de Google qui reste (majoritairement) cantonné à sa position de moteur de recherche.

Pour toutes les sociétés faisant du référencement, Facebook doit être un vrai cauchemar, en effet sur Facebook le SEO n’existe pas mais cette source de trafic n’est pas négligeable non plus. Pour certains gros sites d’information comme Perez Hilton (ok le terme information est exagéré) Facebook est la première source de trafic, avant Google. Un signe du changement…

Source Copyblogger


S’appuyer sur une API peut être risqué pour une entreprise

En installant l’application blackberry proposée par Twitter j’ai tout de suite pensé aux nombreuses starts up comme ubertwitter ou encore seesmic qui avaient investis sur des applications équivalentes et qui devaient maintenant penser que le futur de leur application pour ces appareils venait d’être chamboulé par l’arrivée de l’application officielle.

Ce cas n’est pas un cas isolé et beaucoup de starts up internet ont fait le choix de s’appuyer sur des API comme celles de Google ou encore celles de Twitter. En règle générale tout va bien jusqu’à l’arrivée du fournisseur de l’API lui même qui a plusieurs avantages par rapport aux utilisateurs de l’API :

-la base utilisateurs
-la légitimité de passer des partenariats (comme Twitter avec RIM)
-des fonctionnalités que lui seul peut proposer
-sa marque beaucoup plus forte
-le fait d’arriver après les autres mais de contrôler la bataille (avec l’API)
-de pouvoir tuer tous ses concurrents en coupant l’API ou en la réduisant

Tous ces éléments font que monter un business uniquement sur une API est risqué et que du jour au lendemain le produit peut ne plus exister…

Imaginez 30 secondes si Google changeait les règles d’utilisation de l’API Google Maps? Quoiqu’il en soit ce risque est à prendre en considération si vous travaillez sur un produit basé sur des API tierces.


Deezer une histoire bien classique de start up

Alors que sur Twitter ou sur certains sites Internet on enterre Deezer suite au départ du PDG fondateur Jonathan Benassaya, je me demande pourquoi autant de personnes tirent la même conclusion alors que le départ d’un PDG ne signifie par l’arrêt de sa société… Si l’on revient sur le début de cette histoire, peu avant l’ouverture du Midem de Cannes il a été annoncé que Jonathan Benassaya, fondateur du site de streaming de musique en ligne Deezer, s’était fait écarter par les actionnaires.

Jusque là rien de bien choquant, les actionnaires investissent dans une société car l’équipe dirigeante leur a vendu des objectifs et surtout un retour sur investissement (le TRI des VCs), il semble que Jonathan Benassaya n’ait pas atteint les objectifs ou qu’il ne soit pas en mesure de les atteindre avant la fin de l’année. De ce fait c’est aussi le rôle des actionnaires de dirent stop et de trouver une solution pour redresser la barre et repartir sur de bonnes bases. Certes cela ne se fait pas sans mal et le dirigeant fondateur est bien souvent écarté de son poste pour être remplacé par un profil de développeur plutôt que créateur.

Le cas de Deezer n’est bien entendu par un cas isolé, rappelez vous de Sarenza en Mars 2007 et la sortie de son fondateur Francis Lelong (source), le départ en 2006 de Michel de Guilhermier alors PDG de Photoways (source), le départ de Netvibes de Tariq Krim en 2008 (source), et il y en a beaucoup comme cela (Benjamin Benjbaum de Dailymotion…). Notez que souvent, on présente le fait que c’est le PDG qui a décidé de partir alors que souvent la pression des actionnaires qui fait que la décision leur incombe plutôt….

Tout cela pour dire que des sociétés comme Photoways, Netvibes, Dailymotion ou Sarenza ont vécues la même chose et qu’aujourd’hui elles sont apparemment en bonne santé financière et toujours débout. Alors fans de Deezer attendez un peu de voir si un PDG développeur ne va pas transformer le service en quelque chose de rentable et de sexy pour le marché.

Par ailleurs, pour parler un peu de Spotify, j’avais mis en avant le fait que le business model de Spotify et son outil me semblaient plus adaptés que ceux de Deezer mais c’est un point de vue personnel…


Google va t-il se planter avec le Nexus One?

Vous ne l’avez peut être pas encore vu ou entendu (ce qui est assez improbable vu le bruit) mais Google a annoncé il y a deux jours la sortie du téléphone Nexus One. Ce téléphone se veut être le premier téléphone de Google sauf que le concept reste de mon point de vue un super concept marketing car Google à l’inverse d’Apple ne s’est pas transformé en fabricant de téléphone et loin de là puisque le Nexus One est fabriqué par HTC.

D’un point de vue performance et spécification, le Nexus One reste un smartphone au top de ce que l’on peut retrouver sur les smartphones actuellement vendus. En terme de solution logicielle, là encore pas de grande surprise l’OS est Android que l’on connait puisqu’il est déjà intégré sur une petite vingtaine de téléphones chez Acer, Motorola… Alors mis à part le logo Google de collé à l’arrière du Nexus One qui a t-il d’innovant dans ce téléphone pour que cela mérite une conférence de presse spécifique pour le lancement?

Google a conscience que l’avenir du web passera par des supports mobiles, cela n’est pas moi qui le dit mais tous les analystes convergent vers cette hypothèse que l’internet mobile sera plus important que l’internet que nous connaissons actuellement. Google a déjà déposé des pions pour prendre des positions sur ce nouvel eldorado pour ne pas laisser de place à un autre acteur qui pourrait lui voler son leadership. Android étant le bras armé de la stratégie mobile de Google. Les fabricants de téléphones mobiles se frottent d’ailleurs les mains car l’OS est de qualité tout en étant gratuit… Mais il faut qu’il s’impose rapidement et surement pour qu’il puisse marquer à la culotte l’iphone. Mais avec sa stratégie d’OS gratuit et open source Google n’avait pas de réelle emprise sur les fabricants pour les motiver à faire le meilleur téléphone du monde (fonctionnant sous android)….

Google est donc devenu revendeur de téléphone en confiant la fabrication à un spécialiste du genre HTC et en se concentrant sur la cahier des charges fonctionnel et surtout sur la promotion de ce superphone qui est au top de ce que l’on peut faire aujourd’hui… Un équivalent de l’iphone made by Google en quelque sorte, point important car jusqu’à présent il n’y avait que le HTC Dream ou encore le Droid de Motorola qui pouvaient jouer dans la même cours que l’iphone.

Alors Google va t-il se planter avec le Nexus One? Non car le risque pour Google est minime, ils n’ont pas mis en place une unité de fabrication spécifique pour le Nexus One, si le téléphone ne fonctionne pas ils arrêteront la commande auprès d’HTC. Les investissements ne sont que marketing et ils se limitent qu’à une page web : http://www.google.com/phone (j’ai lu que Google ne ferait pas de pub sur d’autres médias pour ce téléphone) et un channel sur Youtube avec toutes les explications sur le Nexus One. Donc Google ne fait qu’associer sa superbe marque à un fabricant de téléphone, une alliance qui permet de mettre sur une marché un téléphone pour les anti Apple tout en ayant une très belle marque celle de Google…

Ci-dessous une vision US du coût de possession d’un Nexus One versus les autres téléphones, on constate que le smartphone de Google est bien moins cher que l’Iphone…

La présentation officielle du Nexus One de Google :

Les caractéristiques techniques du Nexus One

Taille et poids

Hauteur : 119mm
Largeur : 59.8mm
Epaisseur : 11.5mm
Poids : 130 g avec la batterie, 100g sans

Ecran

3.7-inch (diagonal) widescreen WVGA AMOLED touchscreen
800 x 480 pixels
100,000:1 typical contrast ratio
1ms typical response rate

Appareil photo et flash

5 megapixels
Autofocus from 6cm to infinity
2X digital zoom
LED flash
User can include location of photos from phone’s AGPS receiver
Video captured at 720×480 pixels at 20 frames per second or higher, depending on lighting conditions

Spécification réseaux

UMTS Band 1/4/8 (2100/AWS/900)
HSDPA 7.2Mbps
HSUPA 2Mbps
GSM/EDGE (850, 900, 1800, 1900 MHz)
Wi-Fi (802.11b/g/n)
Bluetooth 2.1 + EDR
A2DP stereo Bluetooth

Puissance et batterie

Removable 1400 mAH battery
Charges at 480mA from USB, at 980mA from supplied charger
Talk time
Up to 10 hours on 2G
Up to 7 hours on 3G
Standby time
Up to 290 hours on 2G Up to 250 hours on 3G
Internet use
Up to 5 hours on 3G
Up to 6.5 hours on Wi-Fi
Video playback
Up to 7 hours
Audio playback
Up to 20 hours

Processeur

Qualcomm QSD 8250 1 GHz

Système d’exploitation

Android Mobile Technology Platform 2.1 (Eclair)

Capacité

512MB Flash
512MB RAM
4GB Micro SD Card (Expandable to 32 GB)

GPS

Assisted global positioning system (AGPS) receiver
Cell tower and Wi-Fi positioning
Digital compass
Accelerometer


Le marché de l’internet mobile décortiqué

Morgan Stanley vient de publier une étude plus que complète puisqu’il y a au bas mot un peu plus de 670 slides de présentation et plus de 420 pages de rapport sur l’internet mobile. Si vous cherchiez des informations sur ce marché c’est donc là qu’il faut regarder…

Avec cette étude on apprend que l’Internet Mobile sera plus important que l’Internet d’aujourd’hui, des perspectives vraiment intéressantes pour ceux qui se positionnent sur le mobile. J’apprécie particulièrement ce transparent qui dit presque tout… ou qui donne des perspectives pour les nouveaux acteurs de l’Internet mobile :

Evolution des acteurs leaders sur Internet
Evolution des acteurs leaders sur Internet

Voici donc le rapport :

Voici la présentation version slides :

Et enfin une version courte qui rassemble l’essentiel des informations :