Categorie : Réflexion Business

Google serait-il entrain de déraper?

Google est une société vraiment impressionnante de part sa stratégie d’innovation qui m’épate à chaque fois qu’ils sortent des nouveaux produits. Ceci était vrai il y a encore 6 mois mais depuis je constate que Google commence à perdre son mojo et propose des produits compliqués ou tout simplement pas finalisés. Les deux produits les plus caractéristiques de cela sont Google Wave (que j’ai testé mais dont je ne vois toujours pas l’utilité) et Chrome OS (testé lui aussi la semaine dernière).

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Plus le temps passe plus Google doit aller dans la complexité pour se différencier et pour maintenir son rythme d’innovation. Mais comme tout est plus complexe les produits sont plus difficiles à appréhender pour les utilisateurs (on se demande même parfois à quoi cela va servir)… Ce qui est très étonnant c’est que Google fait des présentations 6 mois avant le lancement de ses nouveaux produits premièrement pour embêter ses concurrents mais aussi et principalement pour dire à ses actionnaires que la boite innove toujours…

D’un côté c’est bien parce que cela entretien le buzz mais finalement on ne peut que être déçu car ce que l’on s’était imaginé ne sera jamais dans le produit. Regardez Chrome OS, franchement c’est un browser – OS et rien de plus pour l’instant alors de là à faire triper les actionnaires je pense qu’il y a encore un peu de marge. Google pouvait il faire mieux sans partir dans une R&D compliquée et couteuse? Je ne pense pas, cela n’est pas leur business principal.

Donc plus Google proposera des produits éloignés de son core business, plus cela sera des produits moyens (et je suis gentil)…


Apple, plus de 30 ans d’évolution de la gamme produits

Voici une infographie qui représente l’évolution de la gamme des produits Apple depuis la sortie du premier ordinateur en 1976. Ce qui est évident c’est qu’Apple a toujours travaillé sur peu de produits surtout sur les premières années avec un seul nouveau produit par an (ordinateur). Depuis 2005 on peut constater que l’entreprise est beaucoup plus prolifique avec un peu plus de 4 nouveaux produits par an. J’imagine bien une comparaison avec le Sony Tree ou le HP Tree qui ont une stratégie de lancement produits bien plus importante (en nombre).

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Certes ce dessin reste une vue d’artiste et ne représente que les produits ordinateurs/ipod/iphone et ne tient pas compte des autres produits Apple qui ne furent pas des succès : comme les imprimantes, console de jeu, écran, scanner, l’appareil photo quicktake.

Source image


Evolution des trafics de Twitter, Facebook et MySpace

Voici une infographie trouvée sur le Chicago Tribune qui présente l’évolution des audiences (trafic) de Twitter, Facebook et MySpace depuis leur création… Intéressant de voir les progressions de Twitter et surtout de Facebook au regard du léger déclin de MySpace. Tout cela mis en perspective de la valorisation de chacun des réseaux sociaux (pour rappel environ 4 milliards de dollars pour Facebook et 1 milliard pour Twitter) cela donne des idées…

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Source de l’image : Chicago Tribune


L’offre légale permettra t-elle de stopper le piratage?

Comme vous le savez le gouvernement français a adopté la loi Hadopi sensée protéger les auteurs (l’histoire dira s’ils avaient raison ou pas) mais plutôt que de regarder les aspects répressifs du piratage de films et de musiques je préfère regarder du côté des solutions efficaces. Depuis longtemps je prône le fait que pour enrayer le téléchargement illégal il faut proposer des alternatives aux pirates. Ces alternatives s’apparentent souvent à des offres de VOD de qualité et à des prix acceptables (les pirates et les consommateurs ne sont pas des vaches à lait).

Des sites comme Hulu sont sur la voie d’une solution efficace, il me semble. D’ailleurs de nombreuses chaines de TV signent avec la société américaine de streaming de films et de séries. L’offre est alléchante, vous pouvez regarder gratuitement du contenu « premium », mais aujourd’hui ces offres sont géolocalisées pour des raisons de droits (un problème pour les chaines de TV mais pas pour les pirates), le contenu n’arrive pas immédiatement après la diffusion sur la télévision ce qui est dommage compte tenu de la teneur des séries diffusées (les scénaristes sont des fans du cliffhanger, ce qui a tendance à teaser les fans) et parfois la qualité n’est pas au rendez vous ou bien il n’y a pas les bons sous-titres. Ces points sont d’ailleurs mentionnés dans l’article et les commentaires de torrentfreak qui constate que le téléchargement ne baisse pas surtout pour les séries TV. Torrentfreak cite d’ailleurs un site de torrents qui est apparemment spécialisé dans les séries : EZTV dont le trafic ne cesse de progresser (+50% en un an) avec 15 millions de visiteurs par mois…

A mon avis les offres légales réduiront significativement le piratage « populaire », c’est à dire le piratage de Monsieur tout le monde qui trouvera un intérêt dans les offres légales proposées par Hulu, M6 Replay, TF1 Vision ou des équivalents. En revanche, je crois fermement qu’il est impossible d’éradiquer complètement le piratage pour les séries TV. En effet, le succès d’une série est aussi en partie lié à ce côté obscur (prenez Heroes par exemple), la viralité illégale participe au succès d’une série. D’ailleurs peut être qu’une personne qui regarde illégalement un Dexter ou un Flash Forward (le prochain succès d’abc) va recommander la série à ses amis qui eux achèteront le coffret DVD à Noël… Le modèle est peut être là!

Pour conclure quelques points :

– Il est impossible de stopper le piratage
– Le téléchargement illégal participe au succès d’une série TV
– Il faut proposer des offres légales pour que le quidam ne soit pas tenté de télécharger
– L’offre légale doit être de qualité (1080 & co)
– Il faut des sous-titres, plusieurs langues… sinon le puriste ira télécharger la version recherchée

Et pour ceux qui ne connaissent pas Flash Forward (la série qui remplacera lost) voici le teaser d’ABC :


Spotify sera t-il un succès avec son offre de streaming de musique?

Spotify est le service d’écoute de musique en ligne qui en quelques temps à réussi à effacer du paysage des acteurs comme Deezer et à moindre mesure Jiwa. Alors pourquoi ont ils réussi à s’imposer sur un marché difficile et très concurrentiel, voici quelques éléments de réponse.

spotify

Premièrement, Spotify propose un service de streaming basé sur un logiciel stand alone et cela tranche avec les services web based comme deezer qui étaient au final contraint par le navigateur. Certes des sites comme Deezer bénéficient d’une source de trafic conséquente issue du référencement naturel des pages Artistes du site versus Spotify qui ne joue pas sur ce sujet il me semble. Revenons au choix technique de Spotify, proposer un logiciel qui s’installe (sur mac et PC) est à mon avis une approche pertinente car ils ont tout simplement copié Apple avec Itunes et ses nombreux utilisateurs. Ils ont simplement refait un itunes like mais version streaming, et cela c’est très malin.

Ensuite, comme les sites cités précédemment le catalogue de Spotify est plutôt bon, j’ai rarement mis en défaut l’outil sur des artistes ou des titres particuliers, donc on peut dire que les catalogues musicaux se valent dans l’ensemble.

En terme de business modèle, les deezer & co ont bâti un modèle sur la publicité alors que Spotify a appliqué une forme de freemium financé par la publicité tout en étant associé à un modèle premium qui permet aux utilisateurs de ne plus être importuné par cette dernière. Ce mix de gratuit et payant est réaliste dans l’économie actuelle mais il me semble que le montant de l’abonnement est à un seuil psychologique un peu élevé : 9,90€ par mois dixit les utilisateurs. Pour ma part je préfère me taper les pubs, vers 5 euros par mois je me poserais sérieusement des questions ou lorsque j’aurais un iphone (ou lorsque l’appli sera sur blackberry).

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En terme d’évolution du service, Spotify fait évoluer son offre payante en y ajoutant des nouveaux services comme notamment l’écoute sur Iphone ou encore récemment l’écoute en mode offline sur votre ordinateur. Ce streaming qui n’en est plus un dans ce cas me fait grandement penser à ce que Napser avait proposé dans sa phase légale (ils proposaient 15$/mois pour accéder en illimité à tout le catalogue du site, mais une fois l’abonnement fini vous n’aviez plus rien : tu payes tu écoutes, tu ne payes plus tu n’as plus rien).

Je pense qu’ils sont sur la bonne voix mais Apple devrait vraisemblablement proposer un service similaire. En tout cas s’ils ne le font pas ils seraient idiots…

itunes

Alors pourquoi Apple pourrait proposer un Spotify like dans Itunes?

-Ils disposent d’une base utilisateurs énorme du logiciel
-Ils ont les catalogues musicaux, il ne faut que dealer les droits de streaming et le modèle économique avec les labels
-Ils ont les compétences web & mobile (iphone)

Mais pourquoi ne le font ils pas dans ce cas?

-Apple se gave littéralement avec la vente de musique sur itunes, ils sont même le premier distributeur de musique dans le monde
-Proposer un service de streaming reviendrait à se couper une partie de son chiffre d’affaires

Compte tenu de ces hypothèses on peut donc en conclure que Spotify peut encore progresser presque tranquillement mais qu’à partir d’une taille critique, Apple va réagir pour contrer Spotify pour éviter une baisse de chiffre d’affaires. Ils doivent donc y réfléchir pour faire une stratégie cohérente mais pour l’instant Spotify peut continuer à faire son business!

Pour essayer Spotify, allez ici pour outrepasser l’étape liée aux invitations.


La lutte de Lily Allen contre le téléchargement illégal

L’Angleterre est entrain de vivre une expérience intéressante pour nous français qui avons maintenant ce cher Hadopi. En effet, les artistes sont littéralement en pleine crise avec des prises de position on ne peut plus marquée envers l’un des deux camps : partage de fichiers ou non.

Le groupe des contre est mené par la jeune artiste anglaise Lily Allen qui s’investit dans cette lutte contre le filesharing en témoigne l’article sur son MySpace et le blog qui avait été monté pour l’occasion : ‘It’s Not Alright’, fermé depuis pour cause de dérapage comme elle l’annonce sur son Twitter (@lilyroseallen). Le clan des « pour » (par pour le piratage mais une autre approche du business de la musique) avec des gens comme Nick Mason des Pink Floyd et Ed O’Brien de Radiohead.

« I think music piracy is having a dangerous effect on British music, but some really rich and successful artists like Nick Mason from Pink Floyd and Ed O’Brien from Radiohead don’t seem to think so. » Lily Allen sur son MySpace.

Lily Allen précise que ceux qui ne sont pas contre le partage de fichiers sont connus et déjà riches. Ce en quoi elle n’a pas tort, pour des artistes comme Pink Floyd ou Radiohead c’est certainement plus facile de suivre le mouvement du téléchargement et de tester de nouveaux business modèles quitte à se passer de maisons de disques…. Mais je ne pense pas que cela soit une bonne raison de ne partir que de ce postulat de base. Le téléchargement et le partage de fichiers même s’il nuit à certains artistes peut aussi au final faire émerger des artistes (comme les Artics Monkeys ou encore Lily Allen). En effet, sans Internet et son côté légèrement laxiste sur les droits d’auteurs, ces artistes n’auraient pas pu émerger et donc devenir ce qu’ils sont aujourd’hui. Ce mode de raisonnement laisse certains artistes sur le bord de la route mais n’est-ce pas une forme de sélection naturelle? Une sorte de sélection par la foule, le public donc!

Sinon pour le côté un peu décalé dans ce débat vous pouvez écouter et regarder la réponse d’un musicien anglais, Dan Bull, à Lily Allen (qui au final résume très bien la situation de l’industrie de la musique) :

Allez pour la route le clip de Sliimy lui aussi découvert sur Internet grâce à des reprises de Britney Spears:


Contourner Hadopi, la presse vous donne les solutions!

Hadopi 2 a été définitivement adopté par l’assemblée hier, j’ai regardé comme beaucoup quelles étaient les alternatives au P2P (solution technique que j’avais d’ailleurs banni depuis plus de 5 ans) et à mon grand étonnement c’est la presse traditionnelle qui donne le plus souvent les bonnes méthodes. Voici un petit tour d’horizon des solutions pour contourner Hadopi selon les sites de presse :

On commence avec Metro qui titre le 14 septembre : Contourner Hadopi, c’est déjà possible. Dans cet article l’auteur explique qu’il faut passer par un réseau privé virtuel (VPN) avec des solutions comme OneSwarm qui permettent de télécharger des fichiers torrents de manière sécurisée avec ses amis. Ou encore utiliser des newsgroups payants pour moins d’une dizaine de dollars par mois, les services cités sont UseNeXT, Giganews ou encore PowerUsenet. Et enfin une troisième solution avec les services de streaming en ligne comme megavideo, allostreaming qui est un annuaire des films en streaming ou encore Boxinema. L’article précise même les moyens pour outre passer les limites de durée (72 minutes pour megavideo).

Les Echos titraient le 16 septembre : La loi Hadopi validée, mais déjà dépassée. Dans cet article, l’auteur précise qu’un moyen efficace pourrait être l’échange de CD/DVD ou clés USB entre amis autrement appelé F2F (en évitant ainsi les réseaux P2P). L’auteur évoque que certains site conseillent le piratage de connexion wifi pour éviter d’associer son adresse IP au téléchargement. Les sites de streaming sont évoqués mais pas de noms ou de liens pour les trouver. Le direct download est aussi abordé avec le fait que les sites de direct download sont souvent localisés à l’étranger donc souvent en dehors de la juridiction française. L’usage d’un VPN permet de masquer son adresse IP, encore une fois la technique est évoquée dans l’article des échos mais aucun lien vers des sites proposant ce service. L’installation du logiciel espion sur un disque virtualisé est aussi présenté comme étant une option pour contourner Hadopi.

Sur le blog de Boris Manenti, journaliste du NouvelObs, on pouvait lire le 17 septembre : Après Hadopi, les nouvelles techniques de piratage. Dans cet article le journaliste présente en premier les possibilités de regarder des films en streaming, renvoyant vers un article de papygeek sur le sujet. Comme dans les autres articles, le DDL (direct download) est présenté comme alternative ainsi que les newsgroups et autres VPN pour faire du P2P sécurisé.

On le voit bien le sujet passionne, même le monde de la presse « classique », les journalistes donnent donc toutes les pistes pour s’adapter à Hadopi, presque simplement… L’article de wikipedia sur le sujet est lui aussi bien complet!

Alors à peine voté, la loi Hadopi sera t elle déjà dépassée par la technique? A mon avis c’est le certainement le cas!


Pour concurrencer Google il faut des utilisateurs et pas uniquement une technologie innovante

On cherche souvent des acteurs ou des technologies qui pourraient mettre en défaut la suprématie de Google sur son marché de référence « la recherche ». Des acteurs comme Cuil, Wolfram avaient pour crédo d’utiliser des nouvelles technologies différentes de celles de Google, ces dernières étaient très certainement bonnes mais il a manqué à ces acteurs une base client suffisante pour assoir un vrai business et surtout pour construire une vraie menace sur le marché de la recherche.

Google doit bien rire à chaque annonce de nouvel acteur (technologique) sur le search. En revanche, si l’on prend une option non technologique mais plus marché, Google est plus facilement attaquable. Facebook avec ses 300 millions de membres peut potentiellement devenir une alternative à Google. La stratégie de Facebook est de proposer à ses membres suffisamment de services pour qu’ils n’aient pas envie de partir du site (search interne, notion de social shopping par exemple…). Mais Facebook n’est pas un moteur de recherche mais bien un site social donc je ne pense pas que cette confrontation sur le search se fasse à moyen terme.

En revanche, il suffit de regarder du côté de l’empire du milieu pour voir des candidats très sérieux pour contrer Google. Baidu est notamment un concurrent de taille pour Google car n’oublions pas que Google n’est absolument pas leader en Chine mais seulement un bon numéro deux. Baidu dispose comme Facebook d’une base d’utilisateurs conséquente puisqu’elle est estimée à 318 millions d’utilisateurs et que sa capitalisation boursière n’est pas négligeable non plus (12,8 milliards de dollars). Le jour où Baidu aura besoin de croitre encore et qu’ils décideront de sortir d’un marché très géolocalisé sur l’Asie, je pense que les choses vont devenir extrêmement intéressantes : Baidu a l’expérience, le cash, la base utilisateurs et connait le search mais n’est pas international (c’est un point faible de taille).

Donc dans l’ordre je verrais bien comme concurrent à Google :

1- Baidu
2- Facebook

Sur ce marché du search, j’aurai donc tendance à privilégier la base d’utilisateurs plutôt que la technologie! Qu’en pensez vous?

Homepage de Baidu
Homepage de Baidu
Homepage de Facebook
Homepage de Facebook
Homepage de Wolfram
Homepage de Wolfram
Homepage de Cuil
Homepage de Cuil