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Retour et feeling à propos du e-G8

Voilà le e-G8 s’est terminé hier soir et j’ai pu assister à la seconde journée. N’ayant pas vu ou écouté les interventions de Nicolas Sarkozy, Pascal Nègre et Frédéric Mitterand je ne me prononcerai pas sur ce que j’ai pu lire rapidement sur le sujet mais uniquement sur la journée du lendemain (25 mai).

Le première plénière avec Charles Chao (President and CEO, SINA), Yuri Milner (CEO & Founding Partner, Digital Sky Technologies), Xavier Niel (Founder & Chairman, Iliad), Sean Parker (Managing Partner, Founders Fund), Niklas Zennström (Partner, Atomico) fut intéressante premièrement parce que sur scène il y avait deux anciennes figures du P2P mondial avec Zennström pour Kazaa et Parker pour Napster qui depuis sont invités par la France pour parler d’entreprenariat et Niel qui a commencé son business dans le minitel rose! Faut il commencer à faire ses armes dans un univers borderline pour réussir?

Ces personnes ont une bonne vision de la création d’entreprise et ont fait des sacrées créations de valeurs suites à leurs expériences parallèles : pour Parker (Plaxo vendu 50 millions de dollars, un beau % dans facebook), Zennström (revente de Skype à eBay) et Niel avec le succès que l’on connait pour Free.

La plénière suivante fut sans grand intérêt malheureusement et finalement un peu éloignée de la problématique Internet même on l’a bien compris que les réseaux sociaux sont importants aussi pour les entreprises!

La fin de matinée fut consacrée aux workshops, j’ai assisté à celui sur « Entertainment in the digital age » avec Carolyn Reidy (PDG de Simon & Schuster), David Drummond (Senior Vice President, Corporate Development and Chief Legal Officer Google), Martin Rogard (DG France Dailymotion), David Kenny (Président, Akamai) et Mickael Hed (CEO de Rovio). Beaucoup de discussion sur la régulation, sur les ayants droits et sur le fait qu’il faille lutter contre ceux qui se font de l’argent avec du contenu piraté mais ne pas chercher à réguler ou réglementer le reste car on risque de freiner les bonnes idées.

L’après midi j’ai été écouter les entrepreneurs français parler anglais avec Loic Le Meur en animateur du workshop. Beaucoup de monde et d’intervenants pour cet atelier en plein cagnard parisien. Lars Björk (PDG, QlikTech), Antoine Granjon (Fondateur et P-DG, vente-privee.com), Hoberman (Président, mydeco.com et made.com), Pierre Kosciusko-Morizet, Xavier Niel (Founder & Chairman, Iliad), Marc Simoncini (Entrepreneur), Yossi Vardi (Président, International Technologies), Martin Varsavsky (PDG et fondateur de FON). Un panel sympathique avec des débats plus animés que les plénières du matin. Les idées qui sont ressorties de ce workshop furent :

-Plus d’harmonisation européenne (juridique, fiscale…) car les marchés locaux en Europe sont petits. En gros il faut résonner Europe au minimum pour pouvoir rivaliser avec les boites américaines.
-L’enseignement a été abordé via Niel et son projet d’école, l’idée est donc de former les futurs entrepreneurs du web et de leur inculquer une façon de penser un peu comme celle des américains (se planter est bien, croire en son projet, avancer…).
-Varsavsky a lui pointé du doigt le fait que les américains peuvent breveter des logiciels alors que les européens non. Cette différence est un problème qui doit donc passer par une harmonisation mondiale : plus de brevet logiciel.
-PKM a de son côté précisé que les sociétés internet ne payaient pas les taxes dans les pays dans lesquels elles faisaient du business, il est pour une taxation de ces sociétés et donc on revient à l’histoire de l’harmonisation juridique et fiscale évoquée plus haut.

Globalement ces entrepreneurs sont contre une régulation d’internet et recommandent aux chefs d’état de ne toucher à rien!

Suite à ce workshop (bien chaud, sous la tente sans clim), retour en plénière avec Maurice Levy (Publicis) et Mark Zuckerberg (Facebook) pour une discussion autour de Facebook principalement. Mark Zuckerberg n’a finalement pas dit grand chose de nouveau sur la stratégie de Facebook ou sur Internet en général. Il est toujours sur les mêmes concepts, laisse son produit là où il est positionné et ne souhaite pas faire évoluer la proposition de valeur de Facebook. Pour clarifier un peu mon impression sur le discours de Mark Zuckerberg, je trouve que depuis quelques années ce qu’il dit sur Facebook n’évolue pas d’un iota :

-Facebook est un outil cool permettant aux vrais gens de communiquer sous leur vraie identité. Lorsque Levy le branche sur le sujet de la Tunisie ou de l’Egypte il bote en touche en disant que cela n’est pas que grâce à Facebook mais plus grâce au développement d’Internet.
-Sur les projets de téléphones ou de tablettes Facebook, il réaffirme qu’une société ne sait faire bien qu’une ou deux choses de ce fait il a dit que Facebook préférait faire de partenariat avec des bons sur ces business (aujourd’hui a été annoncé un partenariat entre facebook et spotify sur la musique)
-Facebook pour les moins de 13 ans n’est pas un projet d’actualité, d’autres choses sont à faire avant
-Il cherche avant tout à faire le meilleur produit, persuadé que les utilisateurs choisissent toujours à la fin les bons produits

Donc finalement pas grand chose de nouveau par rapport à ce que l’on connaissait déjà, mais le personnage arrive à être clair, cohérent avec un discours simple qu’il ne fait pas évoluer au fil du temps (cela au moins le mérite d’apporter de la cohérence).

Donc le e-G8 fut un bel évènement bien organisé, on va dire que c’est une belle opération de communication avec des speakers d’un très bon niveau que l’on n’a pas souvent l’habitude de voir à un même endroit. Ensuite sur l’impact réel de ce e-G8 j’ai encore des doutes compte tenu de la position des politiques vis à vis d’internet (régulation, réglementation) et celles des entrepreneurs qui souhaitent surtout l’inverse!


Facebook et la vie privée…

Décidément, Facebook se prend souvent les pieds sur le sujet de la vie privée (cf l’épisode sur la propriété des contenus). Dans un interview diffusé le 8 janvier, Michael Arrington (Techcrunch) demande à Mark Zuckerberg (CEO de Facebook) ce qu’il pense de la notion de la vie privée sur Internet (et donc sur Facebook).

La réponse de Zuckerberg est pour le moins étonnante puisqu’il annonce que la nouvelle norme sociale serait d’avoir tout en « mode public » et que s’il avait à recommencer il choisirait ce mode comme défaut pour les profils Facebook.

Il est vrai qu’avoir 350 millions de membres ne sert pas grand chose si vous ne pouvez pas exploiter ce potentiel commercial… En revanche l’argument de l’innovation évoqué pour justifier ce changement de politique de la vie privée est pour le moins tordu. On ne parle pas d’innovation mais bien de monétisation de données plutôt!

Ce type de changement de gestion de la vie privée, s’il devait avoir lieu, devra être soumis aux membres de Facebook, Zuckerberg ne peut pas faire ce changement aussi brutalement sous peine de malmener son entreprise.

Encore des petites phrases qui auront un impact (ou pas) sur Facebook. Mais la conclusion est que pour gagner de l’argent Facebook va devoir ouvrir plus les profils pour que les informations soient plus facilement monétisables, ça au moins c’est une certitude.

Source RWW


Facebook : « faites nous confiance »

Suite aux très nombreuses réactions ces derniers jours au sujet de la modification des conditions d’utilisation du service de Facebook, Mark Zuckerberg (PDG) a voulu clarifier la situation. Selon Zuckerberg Facebook doit avoir une licence de votre contenu pour que vos amis puissent (re)publier vos photos ou vos vidéos sur leur profil, sans cette dernière Facebook ne pourrait fonctionner. C’est pourquoi ils ont modifié les conditions afin de faire en sorte que si vous fermez votre profil, vos amis puissent toujours afficher vos contenus… Une approche un peu facile il me semble, une option d’effacement ne semblerait appropriée.

Ci dessous une copie de l’article de Mark Zuckerberg publiée sur le blog de Facebook hier soir :


On Facebook, People Own and Control Their Information
A couple of weeks ago, we updated our terms of use to clarify a few points for our users. A number of people have raised questions about our changes, so I’d like to address those here. I’ll also take the opportunity to explain how we think about people’s information.

Our philosophy is that people own their information and control who they share it with. When a person shares information on Facebook, they first need to grant Facebook a license to use that information so that we can show it to the other people they’ve asked us to share it with. Without this license, we couldn’t help people share that information.

One of the questions about our new terms of use is whether Facebook can use this information forever. When a person shares something like a message with a friend, two copies of that information are created—one in the person’s sent messages box and the other in their friend’s inbox. Even if the person deactivates their account, their friend still has a copy of that message. We think this is the right way for Facebook to work, and it is consistent with how other services like email work. One of the reasons we updated our terms was to make this more clear.

In reality, we wouldn’t share your information in a way you wouldn’t want. The trust you place in us as a safe place to share information is the most important part of what makes Facebook work. Our goal is to build great products and to communicate clearly to help people share more information in this trusted environment.

We still have work to do to communicate more clearly about these issues, and our terms are one example of this. Our philosophy that people own their information and control who they share it with has remained constant. A lot of the language in our terms is overly formal and protective of the rights we need to provide this service to you. Over time we will continue to clarify our positions and make the terms simpler.

Still, the interesting thing about this change in our terms is that it highlights the importance of these issues and their complexity. People want full ownership and control of their information so they can turn off access to it at any time. At the same time, people also want to be able to bring the information others have shared with them—like email addresses, phone numbers, photos and so on—to other services and grant those services access to those people’s information. These two positions are at odds with each other. There is no system today that enables me to share my email address with you and then simultaneously lets me control who you share it with and also lets you control what services you share it with.

We’re at an interesting point in the development of the open online world where these issues are being worked out. It’s difficult terrain to navigate and we’re going to make some missteps, but as the leading service for sharing information we take these issues and our responsibility to help resolve them very seriously. This is a big focus for us this year, and I’ll post some more thoughts on openness and these other issues soon.

Pour résumer, Zuckerberg reconnait que les termes doivent être précisés et qu’il faut que les utilisateurs fassent confiance à Facebook qui s’engage bien entendu à ce que les contenus ne soient pas utilisés sous des formes qui ne plaisent pas aux utilisateurs (propriétaires des contenus).

Cet intervention n’apporte pas de réponse précise ni de modification au contrat liant les utilisateurs à Facebook, mais permet très certainement d’éviter que la situation ne dégénère sur le réseau social. Attendons de voir la nouvelle version qui à mon avis ne vas pas tarder à être publiée, pour voir si Facebook a bien retenu la leçon.


Facebook veut encore croître pour générer des dollars ensuite

Lors d’un interview à un journal allemand, Mark Zuckerberg (le boss de Facebook) a annoncé que sa priorité numéro une était la croissance et qu’ensuite venait le chiffre d’affaires… J’imagine que beaucoup de start up aimeraient raisonner comme cela mais malheureusement toutes n’ont pas les finances de Facebook!

Quelques citations de Zuckerberg allant dans ce sens :

Growth is primary, revenue is secondary.
We don’t work very much on search ads now.
No, we are really not planning to go public (IPO). For the next few years we are really focused on user growth.

Le message me semble clair… L’interview est à découvrir ici.