La musique aurait-elle trouvé son business model sur Internet?

L’industrie de la musique peine à trouver son modèle économique pour contrer les « pirates » qui téléchargent sans aucun remords les derniers titres à la mode, ceci au détriment des artistes. C’est moche mais c’est bien ce qui se passe aujourd’hui.

Il y a quelques années on a vu des offres basées sur un prix par titre, ce qui en soit était déjà une révolution pour cette vieille industrie du disque mais le prix n’a pas convaincu les utilisateurs qui préféraient toujours consommer gratuitement la musique. N’oublions pas que la musique en ligne dématérialise le contenu et de ce fait, payer le même prix que celui du support physique semblait un peu illusoire.

Napster dans sa phase de come back légal avait mis en place une offre vraiment intéressante qui n’avait pas donnée des idées aux vieux mastodontes de l’industrie musicale. Ce business model était basé sur un abonnement mensuel qui permettait de consommer à volonté et sans limitation mis à part le catalogue proposé par Napster. Mais lorsque l’on stoppait l’abonnement vous n’aviez naturellement plus accès aux titres de vos artistes favoris…

Depuis quelques jours c’est un peu la fête, Neuf Telecom vient de signer un accord avec Universal Music pour que les abonnés de ce FAI puissent écouter librement (c-a-d que le prix est intégré dans celui de l’abonnement des abonnées de Neuf) certains titres musicaux du catalogues de l’éditeur (une catégorie sur les neuf du catalogue), une offre « plus » aux alentours de 5 euros (en plus de l’abonnement) permet d’accéder à tout le catalogue Universal de mémoire. Aujourd’hui France Telecom vient d’annoncer qu’ils sont entrain de signer eux aussi mais cette offre ne devrait pas voir le jour avant la mi 2008 a priori. Mais que va nous proposer Free?

Je pense que l’industrie du disque vient peut être de comprendre quelque chose à Internet…

Publié le août 21, 2007 par . Cette article a été publié dans Loisirs et taggé , , , , , , . Enregistrer le lien de l'article.

13 commentaires sur “La musique aurait-elle trouvé son business model sur Internet?”

  1. Cela se rapproche tout de même plus de la location que d’un service de téléchargement. Si l’on en croit le Figaro que tu cites en lien : « Par la suite, les abonnés doivent confirmer leur adhésion à l’option « musique » chaque mois. Dans le cas contraire, la musique téléchargée ne peut plus être écoutée. » On ne dit rien du reste de la possibilité d’exporter les titres téléchargés vers d’autres lecteurs…

  4. Excellent article. Je rajouterais juste : il ne s’agit pas de savoir si l’industrie a compris internet mais de savoir si elle trouvé un business model qui va rémunérer les principaux concernés à savoir les artistes. Si ce type de modèle permet peut être de rémunérer les artistes déjà présenta dans le catalogue d’Universal, il ne permet pas, à mon avis, d’investir dans le développement de nouveaux talents.

    Universal semble surtout se positionner sur la monétisation du back-catalog ou du catalog tout court, en rachetant de nombreux éditeurs et des labels (V2 Music récemment).

  5. Le problème reste toujours le même,
    c’est claffit de DRM et donc illisible en dehors du PC. C’est une chouette avancé mais je préférerais payer genre 10€ par mois pour ne pas avoir de DRM.

    La location c’est pas la solution, en tout cas pas la mienne.

  6. Ca va certainement venir Damien, attends un peu les DRM sont entrain de disparaitre progressivement. Nous ne sommes qu’au début de cette ère numérique ;)

  7. Le modèle Neuf calque celui de Napster mais l’avantage c’est que c’est inclus dans le forfait du FAI, du moins en ce qui concerne l’offre de base. Donc Neuf applique les méthodes jusque-là éprouvées par Free à la musique en ligne: « j’en propose plus pour le même prix ». C’est là où cela peut paraître intéressant. Maintenant il faudra voir ce qui sera inclus dans l’offre de base, d’autant que je vois mal les internautes débourder 5 euros par mois pour une musique qu’ils risquent de perdre un jour ou l’autre. L’autre inconvénient, c’est que le format de fichier retenu est incompatible iPod, la baladeur le plus vendu. Mais le marché vise sans doute les acheteurs de clefs USB low cost (pour le même prix qu’un Shuffle, Samsung propose un baladeur avec écran, radio RDS, égaliseur, dictaphone…).

  9. l’offre de neuf cégétel, fait froid dans le dos… location de musique pour écouter sa musique sur son PC avec un drm microsoft … pour perdre sa musique du jour au lendemain…

    Elle arrive la licence globale?

  10. Personnellement, quitte à écouter de la musique qui ne m’appartient pas , je préfère des solutions comme http://www.deezer.com/fr/ (anciennement blogmusik.net) qui propose des milliers de titres en écoute et de plus légalement.

  11. et Free s’associe à Deezer ! Quel rapidité de réaction ! lol

    « Free lance son service de musique à la demande illimitée et gratuite avec Deezer.com : Ce service permet d’accéder gratuitement, de façon illimitée et légale à des centaines de milliers de titres de tous genres musicaux, de tous les catalogues, sans exclusivité. cliquez ici »

    http://www.free.fr/

  13. En effet, en court-circuitant les réseaux de distribution pirates, les majors et les FAI font un grand bond en avant, celui d’exploiter des clients potentiels qui préfèrent habituellement les réseaux de distribution alternatifs de type P2P non pas pour éviter de débourser quelques euros la poignée de titres qu’ils écoutent en boucle, mais pour la facilité de téléchargement que n’offre pas la plupart des plateformes de distribution en ligne « légales ».

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