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Kaiser Chiefs a tout compris au business de la musique 2.0

En voilà une bonne stratégie digitale. Kaiser Chiefs, groupe de musique de type pop anglaise, vient de dévoiler les modalités d’achat de son dernier opus : The Future is Medieval.

20 chansons sont proposées à l’internaute, il doit en choisir 10 pour construire son album, ensuite avant de télécharger ce dernier l’internaute va créer sa propre pochette d’album avec des objets correspondant aux titres des chansons choisis. La vidéo ci-dessous présente plutôt bien le principe :

L’internaute acheteur est ensuite incité à se transformer en promoteur et vendeur de sa propre version de l’album « The Future is Medieval » afin de faire en sorte que d’autres l’achètent, il bénéficiera dans ce cas d’un refund d’une livre sterling. Un concept intéressant qui va peut être devenir viral auprès des fans du groupe.

Alors on résume :

  • un album dont on choisit les chansons
  • une personnalisation de la boite (virtuelle)
  • une stratégie virale avec un incentive

Pour terminer, jetez un oeil à la galerie des albums déjà achetés… http://www.kaiserchiefs.com/album-gallery


Comment devenir un acteur de poids quand on est tout petit, le cas du télépéage

Voici une réflexion issue d’un cas concret et d’un marché facilement compréhensible : celui de la vente de services de télépéage. Néanmoins ce raisonnement est valable aussi dans d’autres univers comme la téléphonie par exemple.

La problématique actuelle des exploitants d’autoroutes est de convertir les usagers au télépéage car premièrement c’est plus rentable pour l’exploitant, ce dernier va aussi apprendre sur les habitudes des usagers, il pourra par la suite construire une offre de service en adéquation. Et pour les usagers du réseau autoroutier qui ont un badge télépéage c’est un vrai plus : ils n’attendent plus, gagnent même du temps par rapport aux autres véhicules et finalement ils sont contents de ne presque plus s’arrêter au péage pour payer.

On le constate ce modèle fonctionne bien l’exploitant et l’usager sont gagnants. En revanche, ce nouveau service est (trop) souvent facturé à l’usager (achat du badge et abonnement) alors que finalement c’est l’exploitant qui y gagne : plus de personnel dans les gares de péage, plus de bouchons donc moins d’accidents, donc moins d’interventions. Certes l’exploitant va dire que le badge coute cher, que la mise en place du site internet et de la gestion du compte client (qui n’existait pas avant) est aussi à financer mais bon il ne faut pas prendre les consommateurs pour des chèvres non plus…

Le business du télépéage fonctionne aujourd’hui parce qu’il est unifié au niveau français, de ce fait avec votre badge APRR vous pouvez rouler jusqu’à Lille tout en étant reconnu ceci quelque soit l’exploitant du réseau autoroutier. Si vous avez pris votre véhicule cet été vous avez certainement vu des publicités pour le télépéage aussi bien en gare que sur les panneaux d’information (destinés théoriquement à l’information voyageur et pas à la publicité). Ces dernières proposaient une offre Liber-t spéciale avec 6 mois d’abonnement offert. Certes l’abonnement mensuel n’est pas très élevé mais l’offre minimale vous coutera environ 1,5 euros TTC par mois (2€ pour la facture papier) si vous empruntez au moins une fois l’autoroute dans le mois. Finalement cela n’est pas si cher que cela mais cela fait 18 euros au maximum, ajoutez à cela le badge à 10 euros, la première année vous coutera au maximum 28 euros. C’est donc l’offre officielle des plus grands exploitants.

En France d’autres exploitants se sont vu confier des portions d’autoroutes bien plus petite d’un Paris-Lyon. Prennez par exemple l’exploitant de l’axe Rouen-Alencon (depuis 2005), ALIS, ce dernier n’opére que 125 kilomètres de bitume, mais est compatible avec le système de télépéage. Alors comment peut il se démarquer et devenir un acteur plus important dans le business du télépéage comparativement au nombre de kilomètres exploités? Très facilement en fait, grâce à un changement de paradigme, tous ces petits exploitants s’ils sont malins peuvent devenir des acteurs nationaux avec plus de poids dans ce nouveau marché qu’est le télépéage. En effet, ALIS (l’exploitant près de Rouen) propose une offre de télépéage (compatible nationalement) mais complêtement gratuite : pas de badge à payer et pas d’abonnement mensuel. Bref un service avec un modèle économique cohérent pour l’utilisateur du réseau. Pourquoi font-ils cela? Tout simplement parce qu’ils sont petits, ils doivent être rentables j’imagine et qu’ils peuvent très facilement attirer une base de clients supérieure à la capacité de leur réseau de bitume exploité.

Aujourd’hui on compte 3 millions abonnés (chiffre à fin 2009) nationaux au télépéage pour les 8627 km du réseau autoroutier. On a donc un ratio de 347 abonnés télépéage par kilomètre au niveau national, je suis certain qu’avec leur offre ALIS va avoir un ratio au km plus important à terme (on peut prendre un badge chez eux en habitant lyon, cf mon cas perso).

Aujourd’hui il est difficile de dire à quoi cela va servir d’avoir plein d’abonnés télépéage mais rappelez vous que c’est celui qui facture un client qui est important dans une économie de marché (pensez à votre opérateur téléphonique). Donc être petit mais avec une approche différenciante du business model peut vous permettre de devenir un acteur plus important que ce que vous auriez pu être en faisant comme tout le monde. L’innovation dans le business model est un facteur de gain de part de marché.

Merci à Pierre et Aurélie pour m’avoir soufflé le sujet et le bon plan du télépéage gratuit.


Définir une stratégie de publication sur Internet

Vous avez une présence sur Internet, vous produisez du contenu voici ma réflexion sur le crucial sujet de la localisation de votre contenu (où devez vous écrire et publier). Depuis quelques temps l’arrivée des réseaux sociaux a compliqué la lisibilité d’internet pour les éditeurs de contenus. En effet, avant il suffisait d’avoir un site Internet et de travailler l’acquisition de trafic vers ce site, maintenant avec Facebook et à moindre mesure Twitter vous pouvez publier à plusieurs endroits. Certains ayant même tendance à privilégier les supports de type réseaux sociaux.

Cette préférence comporte un risque car n’oubliez pas que vous êtes chez des tiers et sur des supports que vous ou votre entreprise ne gèrent pas. Facebook est le roi pour changer les règles du jeu et pour vous interdire de faire telle chose ou bien de vous sanctionner en supprimant votre page fan par exemple. Adieu ainsi vos superbes photos, vos vidéos et vos amis qui aiment votre marque, votre entreprise ou votre produit.

Utiliser intelligemment les réseaux sociaux nécessite donc d’avoir une stratégie définie à l’avance en ce qui concerne le contenu. Pour ma part je tente de privilégier les supports m’appartenant sites ou blogs pour stocker les articles et les images et d’utiliser ces réseaux sociaux pour créer du trafic. Cette approche permet de gérer la propriété des contenus et être à l’abri d’une décision qui viendrait d’une autre société que la mienne (je ne parle pas des problèmes techniques bien entendu). Après je ne dis pas qu’il faille ne rien mettre sur les réseaux sociaux mais qu’ils doivent être en complément de vos supports. Ainsi vous pouvez mettre vos photos et vidéos sur votre page j’aime mais ce contenu doit se retrouver quelque part sur votre site ou blog ou encore sur un autre réseau social sur lequel vous contrôlez la politique liée au contenu. Sur ce dernier point je pense aux abonnements pro de flickr (payant donc) qui vous garantissent une certaine continuité et pérennité (la même chose existe pour la vidéo).

Le point de départ de votre stratégie de publication sur Internet doit donc être chez vous et ensuite doit être démultipliée sur les réseaux sociaux. Il faut vous dire que le contenu spécifique que vous aurez produit pour les réseaux sociaux (les gratuits principalement) est un contenu qui peut être perdu sinon il devra être chez vous… Vu comme cela le blog à un superbe avenir!


10 conseils pour mettre en place une stratégie Internet

Avec mon activité de conseil pour 2803 MEDIA j’ai pu rencontrer beaucoup de sociétés, certaines ne savent pas comment appréhender Internet, voici mon retour d’expérience sur ce sujet.

1- Dans la stratégie, intégrer Internet comme étant un média à part entière est essentiel, l’oublier serait une belle erreur. Ceci est valable pour n’importe quelles entités ou entreprises. D’autant qu’Internet est un média pour tout les budgets, vous pouvez l’intégrer mais selon vos ressources ou en fonction de vos besoins.

2- Le web 2.0 a apporté un bon nombre d’outils permettant de faire du marketing ou de la communication gratuitement (d’un point de vue de la diffusion), utiliser ses outils pour diffuser des vidéos ou des photos de l’entreprise ne semble pas complêtement idiot. Après il faut bien penser à diffuser des messages adaptés à Internet (pour de la vidéo des formats courts sont à privilégier).

3- Ne pas hésiter à faire des essais. Internet est un média numérique, les actions de communication ne sont pas indexées sur un nombre de panneaux publicitaires (quoique), ou un coût à l’affiche. Vous pouvez choisir des campagnes à l’action comme avec Google Adwords qui facture au clic. Ainsi une fois votre budget dépensé vous regardez les résultats et adaptez le message ou la stratégie plus globalement. Se planter sur une opération n’est pas trop grave si vous ne vous êtes pas fait arnaqué par une agence.

4- On parle beaucoup de réseaux sociaux, Twitter et Facebook, tous ne sont pas adaptés. C’est sûr que cela fait IN d’avoir une page facebook pour l’entreprise mais si votre produit n’est pas sexy, il va falloir sérieusement réfléchir à une parade si vraiment vous souhaitez investir les réseaux sociaux, point qui impliquera un budget spécifique pour l’entreprise.

5- Positionner son entreprise sur Internet c’est bien et nécessaire mais encore faut il les personnes en interne pour gérer ce positionnement. Si personne ne comprend internet et son fonctionnement, il peut être intéressant de déléger cette tâche à un prestataire ou de former ces effectifs.

6- Point évident mais Internet à plus de 10 ans donc maintenant il est possible de quantifier des retours sur investissement, alors évitez de vous faire avoir et de naviger à vue, définissez des objectifs, des indicateurs et des ROI.

7- Pour les entreprises vraiment perdues vis à vis d’Internet je préconise souvent une analyse de la concurrence directe et indirecte. L’étude des pratiques des autres permet de faire gagner un peu de temps dans la définition de la stratégie online.

8- Souvent les idées existent en interne à l’entreprise mais elles sont difficiles à faire accepter. Combien de fois je rencontre des responsables marketing qui me parlent de leur combat quotidien pour intégrer internet dans la stratégie de leur société. Pour ces responsables marketing, ne perdez pas espoir et travaillez sur des tests, faite des essais qui permettront de prouver à votre direction ce que vous avancez.

9- Documentez vous, lisez des bouquins sur Internet, lisez des blogs, bref surfez pour vous faire une idée de ce qui fonctionne et inversement. C’est en pratiquant que l’on devient un expert. Si le responsable de la mise en place de la stratégie ne comprend rien à Internet il vaut peut être mieux déléguer cette tâche à quelqu’un d’autre qui aura la sensibilité nécessaire pour le média.

10- N’oubliez pas qu’Internet n’existait pas il y a 10 ans et regardez maintenant le business qui y est généré. Si vous attendez encore 10 ans, vous passerez à côté de quelque chose, vos concurrents ne seront peut être pas ausssi bêtes….


Les nouveaux entrants de la téléphonie mobile, stars de la rentabilité

Voici une étude intéressante de la part de Brian Modoff de la Deutsche Bank (via WJS) qui présente les parts de marché des fabricants de téléphones mobiles versus la rentabilité de chaque acteur, et fait étonnant les nouveaux entrants comme RIM (blackberry) et Apple s’en tirent vraiment très bien avec des rentabilités exceptionnelles au regard de celles des autres acteurs (qui pour beaucoup ne sont même pas rentable). Seul Nokia fait figure d’exception dans la famille des industriels historiques.

iphone

D’ailleurs l’étude révèle que RIM et Apple ne représentent que 3% des parts de marché de la téléphonie mais captent 35% des résultats d’exploitations de l’industrie… Cette répartition s’explique par le fait que ces deux sociétés sont positionnées sur le marché des téléphones high end (haut de gamme), segment de marché sur lequel les prix se maintiennent et surtout sur lequel la rentabilité par appareil est élevée. Un iphone se vendant en moyenne 400$ et un blackberry 200$ au US, alors qu’un téléphone de base se négocie autour de 100$ dixit l’étude.

L’année 2009 serait encore plus profitable pour les deux sociétés avec une prévision d’une part de marché de 5% et 58% des résultats d’exploitation, de quoi faire pleurer certains industriels…

Ce que l’on peut en conclure c’est donc que pour pénétrer un marché complexe (celui des téléphones étant un bon exemple), il vaut mieux attaquer ce dernier par le haut car il n’implique que très rarement des volumes importants au début donc ne met pas en défaut la société en terme de moyen industriel à mobiliser et présente des marges confortables (si l’analyse de la valeur a bien été effectuée). Une fois les positions acquises sur le haut de gamme un glissement vers le moyen de gamme permet d’assoir la croissance de la société, regardez ce qu’a fait RIM c’est un très bon business case avec un début sur le segment professionnel en haut de gamme et maintenant une attaque des particuliers avec des téléphones moins chers et plus adaptés aux consommations grand public…


Faire de la veille stratégique anonyme sur Twitter

Sur Twitter on peut parfois avoir accès à des informations que l’on n’aurait pas pu obtenir directement. Imaginez que vous suivez le twitter d’un ingénieur d’Apple et que tout excité de l’annonce d’un prochain produit donne plus d’informations qu’il n’aurait pu en donner… Suivre le staff des entreprises concurrentes est aussi quelque chose à conseiller à toutes entreprises, certes il va falloir filtrer les conversations pour avoir des informations pertinentes mais cela peut fonctionner à la longue.

Malheureusement suivre des concurrents avec son vrai nom n’est pas si évident que cela… Imaginez la situation de Bill Gates voulant suivre le Twitter de Steve Jobs! Afin de suivre plus ou moins anonymement ces comptes voici deux solutions :

-La première consiste à créer un second compte Twitter avec une identité erronée qui vous permettra de suivre vos concurrents de manière anonyme. L’avantage c’est que cela est assez facile à faire (utiliser un second email est à la portée d’un enfant) mais l’inconvénient c’est que vous devenez un peu schizophrène au final…

-La seconde solution est d’utiliser TweetStalk une extension pour Firefox (actuellement en béta privée depuis longtemps je trouve…) qui vous permettra de suivre des personnes sans qu’elles soient au courant que vous les suivez, un outil qui semble bien pratique et utile mais nécessitant pour l’instant un code d’invitation. Une fois l’extension pour firefox installée il suffit de cliquer sur le bouton Stalk plutôt que sur Follow et le tour est joué! Pour lire la prose des personnes stakées il faut aller sur votre compte TweetStalk ou bien de lire le flux RSS généré avec les conversations à suivre.

twitter-jobs

Si vous avez d’autres solutions/moyens pour faire de la veille anonyme sur Twitter je vous écoute!


Utiliser les médias en ligne pour communiquer

Voici une présentation sur l’impact que peuvent avoir les médias et supports online pour communiquer efficacement. La vidéo est bien réalisée et à le mérite d’être claire pour présenter l’impact d’Internet dans une stratégie de communication…

Via guim


Stratégies spécial Internet 2.0

Le magazine Stratégies vient de mettre en vente un numéro dédié à l’Internet 2.0, décidément c’est la période après Courrier International qui lui de sortir son numéro spécial. Le positionnement de Stratégies fait que les articles n’ont pas les mêmes sujets donc dans ce numéro cela va parler de Buzz, d’agences interactives, marketing viral, … Un numéro à acheter il me semble.

Stratégie spécial Internet 2.0

Plus d’information sur le contenu sur la page dédié au magazine (paru le 25/10 c’est à dire hier!)