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Share un nouvel outil pour partager des documents sans limites de taille ni de quantité

Décidément cela bouge dans le marché du partage de documents entre utilisateurs via le cloud. Après l’annonce d’OVH de venir concurrencer Dropbox avec Hubic (qui offre 25 Gigas gratuitement), c’est au tour de bittorrent de proposer un outil : Share.

Alors qu’est ce que Share, premièrement c’est un outil de partage de documents sans limite de taille de fichiers ni de quantité, on peut partager autant de fichiers que l’on souhaite. Techniquement, ce stockage est basé sur le P2P bien évidemment c’est le savoir faire de Bittorrent, mais pour que cela fonctionne il faut suffisamment de peer et on imagine que si l’on ne partage un document qu’avec une seule personne le P2P est plus que limité. Afin de réduire cette contrainte structurelle du P2P, Bittorrent va « cacher » le fichier sur amazon EC2 et S3 et une fois qu’il y aura suffisamment de peers, le « passera » dans un mode P2P. Le point faible de Share est qu’il faille installer une application contrairement à Dropbox qui se représente comme un dossier dans l’explorateur.

Share est disponible en version PC et mac mais pour ce dernier on est dans une version « alpha » qui est donc à utiliser en connaissance de cause. L’utilisateur va donc installer une version spécifique de Share sur PC et sur mac la version alpha de µtorrent. Ensuite il va utiliser le logiciel comme un outil de partage avec ses amis.

Share est donc une forme de P2P personnalisé. Un outil qui touchera certainement plus les initiés que le commun des mortels!


Contourner Hadopi, la presse vous donne les solutions!

Hadopi 2 a été définitivement adopté par l’assemblée hier, j’ai regardé comme beaucoup quelles étaient les alternatives au P2P (solution technique que j’avais d’ailleurs banni depuis plus de 5 ans) et à mon grand étonnement c’est la presse traditionnelle qui donne le plus souvent les bonnes méthodes. Voici un petit tour d’horizon des solutions pour contourner Hadopi selon les sites de presse :

On commence avec Metro qui titre le 14 septembre : Contourner Hadopi, c’est déjà possible. Dans cet article l’auteur explique qu’il faut passer par un réseau privé virtuel (VPN) avec des solutions comme OneSwarm qui permettent de télécharger des fichiers torrents de manière sécurisée avec ses amis. Ou encore utiliser des newsgroups payants pour moins d’une dizaine de dollars par mois, les services cités sont UseNeXT, Giganews ou encore PowerUsenet. Et enfin une troisième solution avec les services de streaming en ligne comme megavideo, allostreaming qui est un annuaire des films en streaming ou encore Boxinema. L’article précise même les moyens pour outre passer les limites de durée (72 minutes pour megavideo).

Les Echos titraient le 16 septembre : La loi Hadopi validée, mais déjà dépassée. Dans cet article, l’auteur précise qu’un moyen efficace pourrait être l’échange de CD/DVD ou clés USB entre amis autrement appelé F2F (en évitant ainsi les réseaux P2P). L’auteur évoque que certains site conseillent le piratage de connexion wifi pour éviter d’associer son adresse IP au téléchargement. Les sites de streaming sont évoqués mais pas de noms ou de liens pour les trouver. Le direct download est aussi abordé avec le fait que les sites de direct download sont souvent localisés à l’étranger donc souvent en dehors de la juridiction française. L’usage d’un VPN permet de masquer son adresse IP, encore une fois la technique est évoquée dans l’article des échos mais aucun lien vers des sites proposant ce service. L’installation du logiciel espion sur un disque virtualisé est aussi présenté comme étant une option pour contourner Hadopi.

Sur le blog de Boris Manenti, journaliste du NouvelObs, on pouvait lire le 17 septembre : Après Hadopi, les nouvelles techniques de piratage. Dans cet article le journaliste présente en premier les possibilités de regarder des films en streaming, renvoyant vers un article de papygeek sur le sujet. Comme dans les autres articles, le DDL (direct download) est présenté comme alternative ainsi que les newsgroups et autres VPN pour faire du P2P sécurisé.

On le voit bien le sujet passionne, même le monde de la presse « classique », les journalistes donnent donc toutes les pistes pour s’adapter à Hadopi, presque simplement… L’article de wikipedia sur le sujet est lui aussi bien complet!

Alors à peine voté, la loi Hadopi sera t elle déjà dépassée par la technique? A mon avis c’est le certainement le cas!


Snow Leopard à ne pas confondre avec SnowTigers

Snow Leopard est le nom du prochain OS d’Apple qui équipera les macbook notamment, les nouveautés semblent nombreuses mais justifieront elles les 29$ que nécessiteront l’upgrade de Leopard vers Snow Leopard! Pour information SnowTigers (lui aussi le nom d’un animal) est le nom d’un serveur permettant le P2P qui vient de faire l’actualité.


Pourquoi le P2P est il autant apprécié par les internautes?

Au vu des statistiques de téléchargement des logiciels sur Sourceforge.net on peut facilement en déduire que le P2P est très demandé (ce qui ne va pas plaire à Albanel). Rien que sur le 10 premiers logiciels les plus téléchargés sur cette plateforme de logiciels open source, 6 sont des clients P2P. Les volumes de téléchargement sont absolument dingues, regardez par vous même la liste des 10 logiciels les plus téléchargés (en italique les logiciels qui ne sont pas des clients P2P) :

eMule : 455,310,350
Azureus : 250,872,521
Ares Galaxy : 174,821,642
DC++ : 53,034,954
7-Zip : 52,451,726
BitTorrent : 51,850,559
FileZilla : 51,408,991
Audacity : 48,592,013
Shareaza : 45,102,382
VirtualDub : 42,347,786

Si vous prenez votre calculatrice vous pouvez facilement voir que le nombre total de téléchargements pour les 6 logiciels P2P de cette liste dépasse le milliard ce qui est une sacrée performance. Bien entendu ce montant intègre les téléchargements des différentes versions de ces logiciels, de ce fait une même personne pourra avoir téléchargé plusieurs fois le même logiciel.

Alors pourquoi les internautes ont ils besoin d’utiliser ces clients P2P? Voici quelques réponses possibles pour une utilisation massive du P2P :

-Installer un logiciel de P2P c’est aujourd’hui comme rentrer dans un magasin de bonbon et de pouvoir consommer sans payer, vous avez accès à tout depuis votre canapé et gratuitement puisque vous téléchargez des versions pirates. Prenez n’importe quel internaute qui installe pour la première fois un client P2P et regardez sa consommation sur le premier mois, il va télécharger de tout et de rien mais surtout il va télécharger… Quitte même à ne pas écouter et regarder ce qu’il a téléchargé. On peut parler de syndrome du pirate et au final l’indigestion (limitée par la taille des disques durs) est souvent proche et signe de régulation de l’activité de téléchargement de l’utilisateur.
-En utilisant les réseaux P2P, les internautes peuvent voir ou écouter avant tout le monde les nouveaux films ou albums musicaux, ce côté un peu preview est lui aussi un aspect et l’une des raisons des téléchargements illégaux sur les réseaux. Les chaines de TV l’ont enfin compris puisqu’elles proposent maintenant sur leurs plateformes de VOD les séries américaines quelques jours après leur diffusion sur les chaines US. Idem pour les groupes de musique qui utilisent les réseaux sociaux pour présenter leur dernier album aux internautes (Portishead sur Last.fm est un bon exemple).
-Le prix élevé des œuvres musicales ou des DVD est lui aussi une raison invoquée mais ce n’est certainement pas la raison principale. Pour ma part je ne crois pas que le prix soit la raison principale, je pense en revanche que les internautes sont flemmards et qu’ils aiment bien ne pas trop se casser pour écouter le dernier album de Madonna (Cette raison n’est valable que pour les logiciels très simples comme eMule où il suffit de taper sa requête dans le moteur de recherche et ensuite de télécharger le fichier, pour des méthodes un peu plus compliquées comme celles de newsgroups la raison n’est certainement pas lié à la facilité d’accès aux fichiers puisque cela est un peu plus sioux que l’utilisation d’un eMule).
-Le P2P peut aussi être un moyen de télécharger légalement des applications qui sont misent sur ces réseaux pour réduire les coûts en bande passante (vrai mais certainement pas la raison principale)

Les modèles évoluent et s’adaptent aux nouveaux modes de consommation des œuvres, je citais quelques initiatives qui fonctionnent (VOD pour les séries US et réseaux sociaux pour la musique). La répression est certainement pas un moyen efficace pour limiter le téléchargement illégal, il faut proposer des solutions « palliatives » pour que le téléchargement ne soit plus intéressant pour l’internaute (cela prend du temps quand même de télécharger un film), restent maintenant à faire évoluer les mentalités, mais c’est un autre chantier.


Comment les pirates vont changer l’économie numérique

Hier je suis tombé sur ce bouquin dont le titre « Pirate’s Dilemma: How Youth Culture Reinvented Capitalism and Renewed Innovation » me semble très prometteur d’autant que je pense aussi que le piratage de la musique ou des films sur Internet fera forcément évoluer les business model de cette économie.

la culture pirate

La promotion du livre est assez réussie, voyez par vous même :

-Un site web avec un blog
-Et des vidéos youtube plutôt bien fichues :

-Un diaporama Slideshare :

Le bouquin est en vente sur amazon à 18€ avec la livraison gratuite (donc ils payent des amendes pour cela).


Quel est l’impact du P2P sur les ventes de musiques ?

Une étude, pour le compte de Industry Canada, vient de sortir analysant l’impact des téléchargements illégaux sur les ventes de musiques. Les résultats sont plutôt étonnants et vont même à l’encontre de ce que nous disent les responsables des majors :

Among Canadians who engage in P2P file-sharing, our results suggest that for every 12 P2P downloaded songs, music purchases increase by 0.44 CDs. That is, downloading the equivalent of approximately one CD increases purchasing by about half of a CD. We are unable to find evidence of any relationship between P2P filesharing and purchases of electronically-delivered music tracks (e.g., songs from iTunes). With respect to the other effects, roughly half of all P2P tracks were downloaded because individuals wanted to hear songs before buying them or because they wanted to avoid purchasing the whole bundle of songs on the associated CDs and
roughly one quarter were downloaded because they were not available for purchase. Our results indicate that only the effect capturing songs downloaded because they were not available for purchase influenced music purchasing, a 1 percent increase in such downloads being associated with nearly a 4 percent increase in CD purchases.

L’approche est intéressante car les auteurs essayent d’analyser de manière quantitative les raisons du piratage qui sont :

Télécharger pour tester le CD avant de l’acheter ou pas le « sampling effect »
Télécharger l’unique chanson du CD qui vous intéresse sur les 10 titres de disponibles, le « substitution effect » et ainsi ne pas acheter l’album

Pour le fun voici une équation utilisée par ces chercheurs :

équation p2p mp3

Si vous voulez lire les 61 pages de l’étude, c’est par ici.


Babelgum, Joost c’est bien mais pas suffisant…

Babelgum le service concurrent de Joost que je vous avais présenté il y a quelques semaines est disponible depuis dimanche dernier. Les invitations à la phase de béta sont open mais il y a un nombre limité d’invitations par jour. Il vaut donc mieux y aller le matin (le matin en France car le service est Italien, pas la peine de programmer son réveil en plein milieu de la nuit pour avoir une chance d’avoir une invitation).

babelgum

Techniquement le service de Babelgum est bon, il ressemble terriblement à Joost (type d’interface, navigation, channel), la qualité de l’image est honnête même si je suis beaucoup plus impressionné par celle de certaines vidéos de Stage6 (ok ce la n’est pas la même technologie : serveur central versus P2P).

En revanche tout le monde parle de Joost, de Babelgum mais si on regarde 5 minutes la programmation des deux services aujourd’hui c’est vraiment pas intéressant du tout. Certes vous avez du sport, de la musique, de l’actu… mais moi cela ne me convient pas du tout, j’en veux plus!

D’après moi le jour où ces services seront vraiment excellents (j’entends techniquement et en terme de contenu) sera lorsque l’un des deux acteurs aura contractualisé avec des chaines de TV (abc, Fox, M6, FR2…) et qu’ils proposeront une diffusion asynchrone des programmes diffusés sur ces chaines. En gros Joost ou Babelgum seraient des gigantesques magnétoscopes qui captureraient tous les contenus des TV mondiales. Le visionnaute pourrait donc choisir ces programmes à la demande sans se préoccuper de l’enregistrement de son émission préférée puisqu’elle serait streammée en directe depuis Internet.

On peut toujours rêver non?


Joost pour tout le monde…

J’avais vraiment la flemme de vous dire que j’avais 999 invitations pour Joost (ex Venice Project, le projet de TV en P2P par les fondateurs de Kazaa et Skype) et de vous les envoyer une à une via le « widget invitation » de l’interface.

Om Malik par le biais de son blog gigaom a su négocier un savant partenariat pour avoir une page cobrandée GigaOm et Joost pour distribuer des invitations pour tester Joost.

Joost pour tout le monde…

Donc si vous n’avez toujours pas d’invitation pour tester cette « friends beta », courrez sur cette page!