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La création d’entreprise c’est comme une relation amoureuse

Je travaille souvent avec des entrepreneurs lors des missions de consulting et je constate que l’idée de base d’une volonté de création n’est finalement jamais l’idée sur laquelle l’entreprise se développera mais elle est essentielle au projet. Voici un parallèle entre la création d’entreprise et les grandes étapes d’une relation amoureuse (après la séduction) :

La passion

-Un jour on a une idée en se levant et on est persuadé que cette idée est la bonne et que cela va révolutionner le monde
-Souvent on est enthousiaste, joyeux et optimiste
-Après quelques rapides recherches sur le marché, on constate que le marché « peut » être intéressé, alors on commence à tout mettre en place et à essayer de valider des premiers éléments : qui sont les clients, est ce possible de la réaliser, avons nous les compétences, y a t-il des concurrents…
-Fort de ces premières validations on continue à fond, les ressources sont encore là, c’est le début alors on fonce…
-Vos amis vous encouragent, ce sont vos amis et ils ne veulent pas vous casser votre rêve


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Le doute

-Après cette phase passionnelle de quelques mois, on commence à prendre un peu de recul : et si cela n’était pas la bonne idée, et si le marché n’était pas là, pourquoi je ne vends pas, pourquoi je n’ai pas de clients, mes concurrents y arrive pas moi…
-Alors on fait un gros point sur le projet d’entreprise : et si l’idée n’était pas la bonne? Peut être que le produit ne correspond pas aux attentes des clients, l’analyse du marché est-elle suffisante…
-Bref on doute sur presque tout. Et si on allait dans le mur?

La raison

-Après le doute vient la raison, peut être est il temps de changer d’idée (ou de l’adapter fortement), de projet et enfin d’avoir le bon couple (essentiel) marché/produit.
-On se reprend, on repose tout à plat, on choisit une nouvelle idée moins révolutionnaire, plus réaliste, adieu le B2C welcome le B2B… Et on redeveloppe le tout, rapidement car le temps presse, les ressources sont de plus en plus limitées…
-En général on ne repart pas de zéro, la première idée a permis de définir pas mal de chose, peut être que des développements sont récupérables… Bref on va beaucoup beaucoup plus vite que la première fois.

L’entrepreneur passe donc par les étapes de Passion, Doute et Raison avec un projet qui évolue d’une idée qui va tout déchirer à quelque chose plus réaliste avec une vraie adéquation marché. C’est presque la même chose dans une relation amoureuse non? On aime passionnellement au début, à un moment on se demande si c’est la bonne personne et ensuite on fait des plans à long terme (avec parfois quelques adaptations par rapport au projet initial). Tout comme en amour s’il n’y avait pas cette passion originelle l’entrepreneur n’aurait pas trouvé sa seconde idée qui elle sera une réussite.

Alors pour monter une boite il faut une idée et de la passion mais pas seulement, il faut savoir écouter le marché!


Retour sur Aardvark, rien n’a été fait au hasard

Connaissez vous Aardvark? Aardvark est une startup qui a été racheté par Google il y a quelques mois et qui propose un moteur de recherche social : vous posez une question et un expert y répond en quelques minutes (c’est le pitch de cette boite). Lors de la conférence « Startup Lessons Learned », les fondateurs d’Aardvark sont revenus sur leur parcours d’entrepreneur et sur le process de création du produit de leur société…

Ils sont partis du principe que la plupart des startups se plantaient, il fallait donc minimiser les risques, maximiser les tests et être patient. La création de leur produit a pris 6 mois, l’implémentation 12 mois et encore 12 mois pour affiner l’outil. Avec un beau process itératif :


Savoir vendre sa société au bon moment

Dans l’univers des blogs traitant un peu de high tech, la vente de techcrunch à AOL pour un montant de l’ordre de 25M$ (d’après la rumeur) est un point intéressant car avant d’être un blog, techcrunch était une entreprise avec des produits et des marchés à servir et ils ont su se vendre au plus haut (d’après moi). Savoir se vendre au bon moment est justement une question que tout entrepreneur doit se poser au cours de son aventure. Prenons deux exemples qui vont bien illustrer ma pensée du matin sur le sujet.

Le premier est celui de la société K-Mobile (Kiwee) fondée par Jean Baptiste Rudelle (Critéo maintenant) qui a été revendue en 2004 au plus haut du marché du business de contenu pour les mobiles (logo, sonnerie et tout ce que l’on pouvait mettre à l’époque sur un mobile). Depuis, le marché a légèrement changé (arrivé des réseaux sociaux, des applications pour smartphones) et il aurait contraint la société à réinvestir lourdement pour se repositionner sur les contenus pour réseaux sociaux. Mais comme la société a été vendue, c’est American Greetings qui a payer se repositionnement de Kiwee. Rudelle a donc vendu au bon moment avant que le marché ne mute, un bel exemple de sortie au plus haut de mon point de vue.

Second exemple, celui de Digg. Souvenez vous il y a quelques années Digg avait fait la fine bouche en refusant des propositions d’acquéreurs comme Google. Certes ces derniers ne proposaient pas les 200M$ attendus par les fondateurs de Digg mais le chiffre ne devait pas être si moche que cela non plus. Depuis Digg sombre de plus en plus jour après jour (encore plus depuis la sortie de leur 4ème version) et surtout plus beaucoup d’acquéreurs ne sont plus intéressés par l’entreprise, le marché s’est déporté vers Twitter. Les chances de sorties pour les fondateurs de Digg sont à mon avis de plus en plus minces, ou alors à un prix extrêmement bas.

Alors vous me direz que cela n’est pas évident de sentir qu’un marché est mature et que sa société est au max de son potentiel (en étant indépendant) et de prendre la décision de vendre. Oui c’est bien vrai mais c’est à ce genre de décision que l’on voit les bons entrepreneurs!


Guide de l’auto-entrepreneur

L’auto-entrepreneur est le nouveau statut mis à disposition de ceux qui ont une « petite » activité complémentaire à leur salaire. Voici deux guides au format pdf pour mieux comprendre ce statut fiscal qui est actif depuis le premier janvier 2009 : le guide de l’auto-entrepreneur, et l’auto-entrepreneur en 10 points. D’autres informations sont disponibles sur le site officiel lautoentrepreneur.fr.


Le bureau d’Ambroise, ou comment aider un entrepreneur

Voilà une idée qui n’est pas bête du tout et qui va certainement faire son bonhomme de chemin. Le principe du « bureau d’Ambroise » est qu’une entreprise héberge pendant une période maximale de 3 mois un entrepreneur qui se lance, qui sera bien mieux que sur son canapé et qui pourra ainsi occuper un bureau vide de la société (il faut avoir un ou deux bureaux de libre, c’est mieux).

lebureaudambroise

L’accueil de le jeune entrepreneur doit être gratuit, ce dernier donnant un peu de fraicheur, d’esprit entrepreneurial et de nouveauté dans l’entreprise qui l’accueille. Après les trois il doit partir sinon gare aux pots de colle qui pourraient avoir tendance à se transformer en squatteurs…

Les offres et les demandes sont consultables ici. Pour l’instant il y a quelques boites parisiennes mais j’imagine que dans d’autres villes ce concept pourrait fonctionner.

« Le bureau d’Ambroise » est une initiative des compères Michel et Augustin les fabriquants des petits biscuits et des vaches à boire. Un truc tout bête qui ne coute rien et qui peut au final favoriser l’entrepreneuriat (qui le propose au gouvernement?).