Modélisation du CA de Megaupload

11 commentaires sur “Modélisation du CA de Megaupload”

  1. Il ne faut pas oublier que MU propose aussi des comptes prenium qui sont payants.
    10€ le mois
    20€ les 3 mois
    Etc…

  2. Henri> Il est difficile d’avoir les chiffres d’affaires des sociétés évoluant dans un domaine plus ou moins légal comme le streaming ou encore à l’époque les annuaires de torrents ou de liens vers emule.

    Il aurait mieux valu indiquer qu’il est difficile d’avoir les CA des sociétés non-côtées… rien à voir avec la légalité de l’offre

  3. En plus je pense que MU a des couts de fonctionnement elevé avec de nombreux serveurs et en forte croissance, il donc d’autant plus difficile de connaitre les benefs de la société.

  4. Je ne m’inquietes pas sur la rentabilité de l’affaire mais c’est vrai qu’il doit y avoir quelques serveurs dédiés dans leur datacenter!

  5. En effet, MegaUpload propose des comptes payants pour télécharger dans les deux sens, à savoir en tant qu’utilisateur final désireux de télécharger vers sa machine locale (par exemple 10 € par mois un compte Premium) ou en tant que diffuseur de contenus cherchant une infrastructure de téléchargement direct pour la diffusion de ses contenus (par exemple 199 € pour 1 To de téléchargement en Hotlink).

    Concernant la publicité, il faut bien comprendre que ce genre de sites qui vivent en vendant des espaces publicitaires affichés à des gens qui refusent de payer et qui sont prêts à se mettre hors la loi pour obtenir ce qu’ils cherchent. Quel annonceur, sérieusement, s’intéresse à ce genre de public ? Qui est prêt à payer de l’argent pour s’afficher sur des sites vivant du pillage de contenus tiers au profit d’utilisateurs qui refusent d’acheter ?

    J’ai l’impression que la plupart des annonceurs qui s’affichent sur ces sites sont totalement inconscients de s’y afficher et de financer ainsi ce que l’on peut qualifier très sérieusement de mafias d’Internet. Car l’immense majorité des annonceurs ne sait pas annoncer, mais ça, ce n’est pas propre à Internet. il faut bien apprendre par l’expérience, et cette expérience s’acquiert aussi sur ses propres erreurs ; ces erreurs sont d’autant plus grossières que l’on délègue, que l’on externalise à outrance sans en assurer le moindre contrôle.

    Bref, on peut en déduire que ce genre de sites ne peut vivre que de la publicité la plus bas de gamme et la moins chère possible.

  6. @ Martin : J’espère que vous n’êtes pas dans le marketing. Votre analyse est bien sommaire. Vous oubliez qu’on est tous prêts à payer bcp pour certaines choses et rien pour d’autres… Les comportements des humains ne sont heureusement pas monolithiques. Certains ont une belle voiture et des fringues pourries, d’autres se saignent pour aller à l’opéra, mais n’achèteront jamais un téléphone mobile haut de gamme. On peut donc tout a fait utiliser Megaupload tout en étant un ebuyer très régulier sur d’autres biens et services (et même sur les biens culturels).

  7. @Martin : c’est dingue ce que les gens peuvent être obtus. vous dites que la pub sur Megaupload est en rapport avec le public et que ce ne sont que des voleurs qui n’ont aucune envie de dépenser. Sachez que ce sont ces consommateurs qui dépensent le plus. Ils ont pour la plupart un ordi haut de gamme, la ou les consoles, l’iPhone dernier cri avec un max d’applis, etc …

    Avant de jouer les Bidochon et de critiquer, renseignez-vous un peu mieux sur ce que vous appelez des pirates qui ne sont en fait que des consommateurs avec un appétit sur-dimensionné.

  8. @OliverTwist & @Gen Pol : Sur Internet, la publicité qui a le meilleur retour sur investissement est la publicité contextuelle ou la publicité comportementale. Or, ces deux semblent bannies de fait des sites proposant essentiellement du contenu piraté.

    En effet, difficile de vendre, de par la publicité, un vieux DVD (genre : 6 mois, à peine sorti) avec l’acteur qui joue dans le film même pas encore en salles que s’apprête à regarder illégalement un Internaute. La publicité contextuelle est donc vouée à l’échec. Difficile aussi de vendre un produit culturel, de par la publicité, quand un voleur — certes, dit « intelligent », car ne dérobant aucun bien — s’apprête à commettre un délit.

    Je ne remets pas en question les études qui démontrent que les plus gros pirates d’œuvres culturelles sont aussi les plus gros consommateurs légaux. Cependant, d’autres études semblent montrer que ce ne sont pas les mêmes supports que ces pirates consommateurs achètent. Ainsi, plutôt que d’acheter un DVD, ils iront au cinéma, plutôt que d’acheter un MP3, ils iront en concert. Or, je n’ai pas vu de publicité pour le cinéma ou les concerts sur ces plateformes. Pas plus que de la lessive, que tout le monde achète, certes, et que tout le monde voit les publicités à la télévision, de manière totalement non contextuelle.

    Avez-vous ne serait-ce que regardé les divers sites qui pullulent sur Internet qui gravitent autour de Megaupload et Megavideo ? Ce sont des forums ou blogs qui publient une liste de liens vers les contenus recherchés, après une courte introduction censée capturer les mots-clefs visés à destination des moteurs de recherche et des visiteurs humains. Un clic engendre quoi donc ? L’ouverture d’une fenêtre intruse, ou bien encore une page intermédiaire, bourrée de publicités en exclusivité, imposant un timer, voire même de cliquer quelque part sur la page, où le premier réflexe est de cliquer sur la pub, faisant gagner de l’argent aux pirates industriels qui vivent de ces sites parasites, et n’apportant aucune vente aux annonceurs facturés, car n’engendrant aucun intérêt pour les visiteurs. Tout au plus, ces publicités permettront de déposer un cookie d’affiliation, et plutôt que de susciter des ventes additionnelles, ce sont les ventes de sites d’affiliation à plus forte valeur ajoutée et surtout légaux qui seront détournées.

    Quel est donc mon propos ?

    Mon propos est que les annonceurs ne ciblent pas les sites de contenus pirates, qu’ils les évitent dès qu’ils se rendent compte que leurs publicités apparaissent sur ces sites. Cependant, il existe des millions d’annonceurs qui ne savent pas comment fonctionne le marketing en ligne, et qui annoncent tout de même, car c’est la tendance, ou alors encore ceux qui annoncent sur de tels réseaux gigantesques de sites qu’une vérification manuelle est impossible, car largement trop coûteuse, chaque site engendrant une poignée d’affichages publicitaires à peine.

    Car soyons honnêtes (!) : vous êtes annonceurs, voulez-vous annoncer sur ces sites ? Est-ce vraiment le profil-type du client idéal que vous souhaitez acquérir auprès des visiteurs de ces sites ?

    Oh, mais peut-être avez-vous visité de tels sites dans le passé, et constatant la publicité omniprésente et outrageusement intrusive qui apparaît sur ceux-ci, vous avez installé des bloqueurs de publicité ? Mais dans ce cas, êtes-vous bien placés pour me donner des leçons marketing, et de faire des plans sur la comète, à savoir fantasmer sur le formidable pouvoir d’achat de tous ces gens cultivés qui piratent et qui… euh… ne voient aucune pub ?

  9. Très intéressant, cet article.

    J’aurai tendance à être d’accord avec GenPol, une bonne partie de la clientèle payante d’un Megaupload me semble aussi être faite d’utilisateurs plus experts et avec un fort appétit de consommer.

    Pour autant, je trouve que les chiffres d’affaires annoncés dans l’article sont extrêmement faibles sachant qu’ils comprennent non seulement le chiffre d’affaire publicitaire mais aussi la part de revenus tirés des services premium de téléchargement payants.
    Je trouve les chiffres surprenants car j’avais l’impression que le revenu mensuel publicitaire d’un backchisch, avec ses 300 000 visiteurs uniques/mois, atteignait déjà les 7000€ ou quelque chose comme ça ?
    Cela veut-il dire que le CPM ou le CPC de ces sites de téléchargement est extrêmement bas ? Comment comprenez-vous cela ?

    Je suis en partie mais pas complètement d’accord avec Martin. Hors les cas d’achats groupés d’espaces publicitaires, qui font que l’annonceur ne sait pas où il dépose ses pubs, je pense que ce support peut quand même attirer certains annonceurs spécifiques. Quelques sites de jeux d’argent en ligne communiquent parfois sur ces sites. C’est border line mais ils ont quand même l’air de le faire volontairement.
    Il y a là un type de clientèle intéressante à capter selon moi.

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