Du rififi dans la vente de livres sur Internet

25 commentaires sur “Du rififi dans la vente de livres sur Internet”

  1. Depuis la Belgique je paye de toute façon +/- 5€ de port. Ce prix peut justifier la différence de service : (déplacement + recherche dans le magasin (si dispo) + attente à la caisse).

    Après j’ai tendance à acheter des bouquins spécialisé, dont je peux trouver les dispo en temps réelle sur le net. ;)

    En générale, j’achète les livres d’occasion sur Amazon, la différence de prix est +/- égale au frais de port. :)

  2. C’est vraiment un monde!

    Depuis la Suisse je paye également 5eur de port.

    Mais le soucis n’est pas la. JE trouve cette idée tellement simpliste! J’ai une librairie a 5 min de chez moi, je n’y vais plus car apres 4-5 passages j’ai toujours été décu par le service et le choix proposé.

    Tu commandes un livre, ok pas de soucis, mais ils oublient toujours de nous téléphoner pour nous informé qu’il est arrivé.

    Et l’achat en ligne est tellement plus simple.

  3. C’est bien l’intérêt de la « long tail » pour les e-commerçants, dis toi que nous en france on ne paye pas les frais de livraison, alors le calcul est vite fait versus une librairie classique ;)

  4. Le syndicat des libraires se bat contre cette pratique depuis le debut. A la création de Alapage, ils (chez france telecom) ont fait très attention, avant de finalement s’assoir dessus pour réussir a concurrencer alapage.
    Le SLF est même en bataille contre les bons d’achat cadeaux disponibles pour les sites de librairies online. (bons d’achat cadeaux à ne pas confondre avec chèques cadeaux).

    Mais les vendeurs en ligne ont peut être trouvé la parade en faisant passer leur services de livraison comme un service d’aide à la personne. Moins pratique, mais déductible de impôts. Certain planche donc sur un « abonnement annuelle de livraisons » ou des « livraisons prépayés » qui seront remboursable par notre cher percepteur.

  5. Le terrain de bataille ne devrait pas être uniquement axé sur le prix, mais aussi sur choix, dispo, qualité des conseils… et là le web est vainqueur partout a mon avis

  6. Effectivement le SLF combat cette pratique depuis le début, il a même déjà gagné un procès contre Alapage, mais Alapage s’en moque et continu.

    Alors pour frapper plus fort il attaque Amazon, et là on en parle.

    La marge sur les livres n’est pas très importante, les gros comme alapage et amazon compensent les frais de port par une marge plus importante sur d’autres produits que le livre. Le livre est une sorte de produit d’appel avec presque une vente à marge zéro.

    Mais sans aller comparer avec le petit libraire du coin qui lutte pour payer son loyer du local et ses charges, que fait-on des autres cyber-librairies qui n’ont pas les reins assez solides pour offrir les frais de port car eux, ils ne vendent que des livres ?

    Sur mon site, mes clients payent une participation aux frais de port et cela ne les choque pas (trop).

    Si je veux pouvoir être là encore longtemps je n’ai pas le choix non plus…

    Je crois qu’il faut arrêter de vouloir tout avoir, le conseil, le choix, le livre, le meilleur prix, un bon cadeau pour mon prochain achat, un badge, un sticker, une livraison gratuite, une ouverture 24/24h avec la hotline disponible 7/7-24/24, le meilleur prix, et bientôt recevoir son colis le dimanche…

  7. Bon, j’avais tout un topo sur les frais de port et la librairie indépendante…mais mauvaise manip’ et j’ai tout éffacé…grrrrr…
    En gros, mon commentaire n’est pas trop objectif car je suis libraire. Ce que le SLF (auquel je n’appartiens pas pour info) combat c’est Préserver la loi sur le prix unique du livre. Pour Rappel, cette loi qui a été créée il y a plus de 25 ans interdit à tout libraire de vendre un livre avec une remise supérieure à 5% du prix fixé par l’éditeur. Cette loi à des avantages et des inconvénients comme tout mais il faut saluer le fait que grâce à elle, les librairies indépendantes ont continué à exister (ce qui n’a pas été le cas pour les disquaires à titre de comparaison), et avoir des librairies indépendantes c’est conserver un choix éditorial indépendant, faire connaître des auteurs non médiatisés, bref c’est préserver une culture indépendante. Pour en revenir aux frais de port gratuit, le SLF considère que c’est une remise déguisée qui s’ajoute à la remise de 5%…
    Pour ma part, il m’est impossible, comptablement parlant, de proposer les frais de port gratuit, et il faut avouer qu’en 2 ans ceux-ci ont augmenté car la Poste les a considérablement augmenté (il faudrait peut-être pondre une loi de ce côté là également…).
    La question est donc la suivante : Conserver les frais de port gratuit n’est-ce pas décourager les plus petites structures à venir conccurencer les plus grosses ? Car même sur internet ce qui fait la différence entre gros et petit c’est le conseil, le service et le contact….du moins c’est ce que moi j’essaye de mettre en avant ;) et pour preuve c’est ce doivent penser mes clients !

  8. C’est certain que la gratuité des frais de livraisons n’est pas un avantage pour les petites structures, ce qui m’étonne c’est que cela soit un débat qui ne ressort qu’aujourd’hui. Sur le conseil je vous rejoins les « vrais » libraires apportent plus de conseils et ont même un savoir faire de sélection que d’autres e-commerçants n’ont pas ou ne proposent pas car ils ne sont pas libraires…

    Mais est ce que la répression de cette pratique est nécessaire car les prix des bouquins sont bloqués légalement ce qui protège déjà une partie de la profession…

  9. Salut pac’,

    Les disquaires indépendant on disparu de nos villes, mais ils se sont jamais aussi bien porté que sur internet.

    C’est une des forces d’internet, c’est un lieu d’échange, et ouvrir une boutique en ligne ne coûte pas cher.

    Je comprends ta position, mais peut-être te sera t il plus intéressant à terme de monter un site de vente en ligne, lié à une communauté, et de pour ne pas perdre le contact humain, monter des rencontre en live (café-lecture,…).

    Internet bouleverse beaucoup de chose, mais le changement n’est pas toujours mauvais. ;)

    Laurent

  10. Le débat date de plusieurs mois. Amazon a dû se faire discret, tant qu’il s’agissait de profiter du vide en la matière. Ca a commencé avec Alapage. Je crois qu’on les accusait déjà de concurrence déloyale ou un truc dans le genre.
    Et Amazon doit voir que les choses se précisent et que ça va vraiment chauffer. D’où l’agitation actuelle.

  11. Ali_o_kan

    Ce n’est pas aussi simple…

    Pour prendre un exemple, un livre 8 euros (prix de vente ttc) qui a un poids de 0.800 kilos.

    Si tu offres les frais de port (5,74 euros HT dans mon cas) il te reste 2,26 euros pour payer ce livre à l’éditeur et couvrir les charges, c’est un peu court non ?

    C’est un exemple extrême, mais lorsque tu vas dans une librairie tu achètes souvent plus d’un ou deux livres ?

  12. @ Laurent (ali_o_kan)
    Pour les disquaires, je parlais des disquaires indépendants…Sur Internet, je pense qu’ils sont rares ceux qui n’appatiennent pas un groupe. Mais je ne connais pas assez ce secteur pour en parler.
    Pour la Librairie, complètement d’accord, le changement n’est pas mauvais, au contraire, de mon côté j’ai pris avec grand plaisir le train Internet avec ma librairie (http://www.librairie-voyage.com) en 1998 et je ne le regrette pas, j’y prend beaucoup de bonheur et à côté je continue à faire vivre ma librairie du voyage physique (à Rennes)…les 2 sont parfaitement compatibles…peut-être n’avais je pas été assez clair dans mon post précédent ;)

  13. Cédric < Ce que je voulais dire, c’est que je ne crois pas à la disparition des librairies indépendante, car avec internet elles auront toujours une clientèle, qui n’aura aucun souci à payer les frais de port.

    pac’ < Pour les disquaires/labels indépendant, internet à été une bouffé d’air frais, il n’ont plus à ce soucier du pressage de leurs disques, ils peuvent soit vendre une version digitale, soit presser au fur et à mesure des demandes.

    Pour moi le débat du prix est déjà dépassé, car je dirais que dans moins de 5 ans, on va arriver à la même situation qu’avec la music, l’arrivé à maturité des livres digitales va apporter dans beaucoup de cas la disparition de l’impression papier.

    Et donc le marché du livre papier sera à terme comme celui du disque/vinyle pour la music, un marché d’amateur du support plus que du contenu, et là le prix de l’objet ne sera plus l’élément principal dans la décision de l’achat.

  14. @ henri
    Pourquoi le débat ne ressort que maintenant ? Excellente question…Peut-être que maintenant les petits libraires ont compris (enfin!) qu’ils pouvaient exister sur Internet et ils se réveillent, ou bien parmi les membres très actifs du SLF on retrouve de très grosses librairies indépendantes capables dans le futur de venir conccurencer les Amazon.fr ou Fnac.com, ou bien encore le SLF prépare un portail de la librairie indépendante depuis quelques temps déjà et qu’il éspère mettre tout le monde sur le pied d’égalité…
    Mais là je ne fais que supposer !

  15. Bon, je suis libraire et cette infraction à la loi Lang peut réellement être néfaste pour notre profession : aucun autre libraire ne peut se permettre de faire don des frais de ports, le prix en est réellement exorbitant.
    Pour le moment tout vas bien, on est à 4% de vente sur internet, mais si un jour ce chiffre passe à 20%, c’est la fin des petits libraires… et des livres un tant soit peu hors best-sellers.

    J’ai écrit un article sur mon blog là dessus si ça intéresse certains…

  16. @ Manu

    Pas d’accord du tout. Jamais avant internet, des « petits » livres ne se sont vendus autant. Internet leur offre comme une seconde vie vu que le rapport « espace sur l’étagère/ vente » disparaît, puisque stocker un livre dans un entrepôt ne coûte rien (ou presque).

    Le modèle économique change : il devient plus intéressant de tout proposer que de ne proposer que les meilleures ventes. Justement, avec internet, c’est la mort des best-sellers.

    Enfin, je n’invente rien, cf La longue traîne de C. Anderson chez tous les bons libraires ;-)

  17. Déjà, il faut savoir si le livre que l’on veut existe ou pas…

    Bon, j’ai fait le CDROM Electre dans une autre vie – au siècle dernier, quand presser un disque coûtait des dizaine de milliers de francs :) – donc je sais que les libraires ont accès à l’info.

    Ensuite savoir s’il vaut le coup (coût ?) ou pas. Là c’est la sensibilité du libraire qui est importante…

    Je ne sais pas si un site aura la même approche pour nous tenter avec un livre…

    Genre, bonjour, j’ai lu tel livre, vous connaissez quelque chose qui va dans le même sens ou qui me plairait parce que celui là m’a plu… J’ai un bon souvenir de mon séjour en Belgique avec un magasin de BD… Même si j’avais déjà une idée précise de ce que j’aimais…

    Donc si j’ai le service en ligne, je peux accepter une « augmentation » pour cause de frais de port, sinon j’irais chez un petit libraire… Sauf si cela est moins cher que les 5% de remise maxi…

    Dans le cas d’un livre « incontournable » qu’on le trouve sur le net ou sur une étagère d’un grand magasin ou d’un petit libraire, il n’y a pas de différence : tout le monde en a parlé dans tous les journaux/télés/radios/sites donc celui là, on ira toujours au moins cher.

    Et là l’augmentation ne passera pas, sauf à habiter dans un lieu mal desservi (pas de librairie ou juste le « choix » des supermarchés où on ne trouvera jamais tout puisqu’on ne peux même pas y commander)…

    Je ne crois pas par contre au livre électronique pour tous, regardez le succès des « gratuits » dans le métro ou le RER malgré les mêmes infos sur Internet. Sans oublier l’atrait au livre pour le lecteur assidu, qui devrait être passer au livre de poche depuis longtemps selon les études marketing !!!

    Les vrais librairies ont encore de beaux jours devant elles tant qu’on y trouvera du service… Et de beaux livres !

    Chic, j’abandonne bientôt la moto pour reprendre les TEC pour aller au boulot, je vais pouvoir relire dans la journée !

  18. et si le retour de Boomerang était une attaque sur le prix unique du livre sur un prétexte que c’est une entrave à la libre circulation des marchandises ?! Je n’imagine pas les conséquences…

  19. pour information, le jugement vient d’être rendu en date du 11/12 et Amazon a perdu.

    100 000 euros d’amende, plus une astreinte…

    Mais ils vont sans doute faire comme Alapage, j’en moquer et continuer…

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