Bing copierait Google, démonstration de Google à l’appui
On dirait qu’il y a du rififi dans le monde de la recherche sur internet. En effet, hier Google a publiquement (via un article sur Search Engine Land et via son propre blog) accusé Microsoft de vol de résultats sur des requêtes particulières. L’accusation est lourde et je pense que cette histoire ne s’arrêtera pas à l’échange par posts de blog interposés (la réponse de Microsoft est là).
Ce qui est intéressant dans cette histoire c’est la façon dont Google a pu tester si Bing piquait effectivement leurs résultats de recherche. Pour y arriver ils ont donc tout simplement bricoler un peu le moteur de recherche pour créer des requêtes originales et ils y ont associé des pages internet qui n’avaient rien à voir avec cette recherche. Sur le principe l’idée est bonne puisqu’il n’y a aucune raison pour qu’un autre moteur de recherche reproduise une incohérence résultant d’un homme. Et le résultat ne s’est pas fait attendre comme vous pouvez le voir sur ces deux captures d’écrans :
Depuis le mot « hiybbprqag » est devenu une recherche avec un nombre de résultats importants, idem pour « delhipublicschool40 chdjob » et « torsorophy » qui a mis la puce à l’oreille des ingénieurs de Google. A priori, Bing remontrait l’information via la fonction « Suggested Sites »et via la toolbar de Bing… Alors Bing copieur ou pas? Si c’est effectivement le cas on peut donc dire que l’innovation de Google a encore payé puisqu’elle a laminé celles des concurrents…
3 commentaires sur “Bing copierait Google, démonstration de Google à l’appui”
Les commentaires sont fermés.
Tellement étonnant, de la part de Microsoft, de copier la concurrence. :-D
deux grandes sociétés qui ont des problèmes comme entre 2 élèves : un qui travail et l’autre paresseux :)
Matt Cutts a commenté l’affaire sur son site.
Il est manifeste que Bing copie la base de données de Google via leur barre d’outils et/ou le navigateur, avec les options, par défaut ou non, remontant les informations traitant de l’utilisation de ces outils par les utilisateurs.
Quelle est la défense de Microsoft sur ce point ? Qu’ils analysent quelque 1.000 signaux différents, et que les clics des utilisateurs de leurs outils sont aussi pris en compte, de même que leurs recherches, y compris les recherches effectuées par les utilisateurs sur les moteurs de recherche concurrents. En somme, chaque utilisateur leur sert de proxy anonyme permettant de piquer les informations à Google pour les interpréter à leur manière et, manifestement, pour voler aussi le savoir-faire de Google en matière de correction orthographique.
Pour paraphraser et déformer les propos de Matt Cutts, sa maman qui active la fonction Suggested Sites dans Internet Explorer peut-elle réellement se douter qu’elle permet à Microsoft de l’espionner en acceptant son spyware et, plus globalement de servir à son tour d’espion de l’employeur de son fils pour le compte de l’un de ses plus gros concurrents ?
Ceci dit, les spyware ne manquent pas sur le Net. Microsoft édite une barre d’outils, en plus d’un navigateur, tout comme Google en fait de même. Certains revendent même ces informations, comme Alexa, parmi d’autres services du genre. En revanche, personne, jusqu’ici, ne s’est servi de manière aussi flagrante pour acquérir le savoir-faire de ses concurrents pour le rhabiller sous sa marque. Ça, c’est une première.