Categorie : Réflexion Business

Un milliard de smartphones en 2016

Dans 4 ans, en 2016, il y aura un peu plus d’un milliard de smartphones en circulation dans le monde selon le cabinet d’étude Forrester qui vient de publier l’étude « Mobile Is The New Face Of Engagement« .

350 millions de smartphones seront utilisés par des professionnels soit 35% du parc de 2016. Et ce qui est très intéressant c’est que sur ces 350 millions, 200 millions seront des smartphones personnels amenés sur le lieu de travail, on pourrait presque transformer le « Bring Your Own PC to Work (BYOC) » en « Bring Your Own Mobile to Work (BYOM) » (avec la limite que l’on utilise rarement son mobile personnel pour passer des coups de fils professionnels, à l’inverse d’un ordinateur personnel). Forrester prévoit aussi que le marché des applications va progresser jusqu’à 56 milliards de dollars.

L’une des conclusions de cette étude est que les entreprises doivent investir sur le mobile en proposant un point d’entrée adapté comme un site internet mobile mais pas uniquement. En effet, ces derniers doivent aussi avoir une forte connection avec le CRM des sociétés pour maximer l’engagement et la transformation des clients.


Dassault Systèmes finalité des starts up françaises?

La nouvelle est tombé aujourd’hui la société Netvibes a été revendue à Dassault Systèmes. Le montant de cette acquisition n’est pas annoncé, donc il est difficile de qualifier cette vente! Quoiqu’il en soit Netvibes depuis son repositionnement B2B en 2010 était une société rentable.

Je pense toujours que Netvibes est passé à côté de la vente du siècle lorsque Google et les autres big cherchaient à faire des acquisitions de leaders de pages de démarrage. Bref, sur ce coup les investisseurs et les fondateurs ont certainement loupé une belle sortie financière.

Mais revenons à ce rachat par Dassault Systèmes ce qui est au final une très bonne nouvelle pour Netvibes. On se souvient aussi que Dassault Systèmes avait réalisé il y a quelques temps l’acquisition du moteur de recherche français Exalead. La question que je me pose c’est pourquoi ces belles sociétés françaises ne sont rachetées que par Dassault Systèmes? Pourquoi ne sont ils pas revendu à des sociétés web comme un Google ou un Facebook?

Certes il y a des contre-exemples comme Priceminster revendu aux japonais Rakuten, GrandCentral revendu à Google, Kiwee à American Greetings… Mais ces cas sont trop peu fréquents, ce qui est vraiment dommage pour le rayonnement de l’innovation à la française.

Petite précision, je n’ai rien contre Dassault Systèmes qui achète des sociétés établies, rentables, avec de la technologie, mais je m’étonne que cela ne soit qu’eux qui rachètent des sociétés web françaises…


Introduction en bourse de Facebook, les données, les chiffres issus du prospectus

C’est la nouvelle de la semaine, et peut être du mois de février, Facebook va enfin s’introduire en bourse. La société a toujours repoussé ce moment au maximum afin de s’introduire dans de bonnes conditions et après la publication des chiffres de la société le pari semble gagné.

Voici quelques informations très intéressantes révélées par cette introduction :

Sur l’usage du site

-845 millions de membres actifs
-2,7 milliards de like et commentaires par jour
-250 millions de photos uploadées sur le site chaque jour
-100 milliards de relation entre les utilisateurs
-483 millions d’utilisateurs quotidiens (DAU) en croissance de près de 50% par rapport à 2010
-425 millions d’utilisateurs mobile (MAU) en décembre

Eléments financiers

-Chiffre d’affaires 2009 : 777 millions de dollars, résultat net de 229 M$, RN/CA : 29%
-Chiffre d’affaires 2010 : 1,97 milliards de dollars, résultat net de 606 M$, RN/CA : 30%
-Chiffre d’affaires 2011 : 3,7 milliards de dollars, résultat net de 1 Md$, RN/CA : 27%

-Très forte augmentation des dépenses en 2011 notamment sur le pôle recherche et développement à 114M$ : 1270% par rapport à 2010
-Augmentation des dépenses de marketing de plus de 2150% versus 2010 pour un montant de 43 millions de dollars ce qui regard du CA semble très correct, on dépasse juste 1% du CA, dans le document on trouve d’ailleurs cette phrase « We have been able to build our brand and user base around the world with relatively low marketing costs ».

-L’essentiel du revenu de facebook est des recettes de publicité elles ont représenté 98% en 2009, 94,6% en 2010 et 85% en 2011.
-En 2011, les revenus de « Facebook Payments » sont un vrai relais de croissance à la vente d’espace pub si l’on regarde les chiffres de 2011 : plus de 500M$ de revenu rien qu’avec cette activité

-Facebook est devenu encore plus « mondial » en 2011 avec 44% de son CA à l’extérieur des USA (il était de 38% en 2010)
-En 2011, Mark Zuckerberg a touché un salaire de 500.000$, mais à partir de janvier 2013 son salaire passera à 1$/an. Avec les bonus et autres compensations, il a touché un peu moins de 1,5M$ en 2011
-Le COO, Sheryl K. Sandberg, a lui touché un équivalent de 30M$ en 2011 avec la distribution d’actions de Facebook
-Après l’introduction, ZUCKERBERG va garder le contrôle de Facebook avec 57% des parts de la société, c’est un point majeur de l’introduction
-Selon Bloomberg News, la société pourrait valoir entre 75 et 100 milliards de dollars après l’introduction soit la capitalisation d’Amazon, 4 fois celle de Yahoo, 2 fois celle ebay

Eléments étonnants ou remarquables du prospectus

-La présentation de l’historique de la société sous la forme d’une timeline est sympa et dans l’esprit du site, c’est bien vu :

-La lettre de ZUCKERBERG dans le prospectus est étonnante, car il n’arrête pas de dire qu’il n’est pas là pour faire du pognon mais pour faire un service (« we don’t build services to make money, we make money to build better services »). Il ajoute aussi plusieurs fois que facebook n’était pas à l’origine une société mais un service…
-Facebook dispose de 56 brevets validés, de 503 dépôts de brevets aux US et de 33 brevets internationaux et de 149 demandes de brevets internationaux en rapport avec les réseaux sociaux

Pour ceux qui souhaitent plus d’information le prospectus d’introduction est ici.


Spotify atteint les 3 millions d’utilisateurs payants

Spotify est un service de streaming de musique en ligne qui vient pour une fois d’europe et non pas des USA. Ce service c’est lancé aux US il y a quelques mois et à surtout passé un partenariat avec Facebook pour faire en sorte que l’intégration soit optimale. Spotify fonctionne sur un modèle classique de freemium et premium.

Il y a deux mois Spotify annonçait avoir dépassé les 2,5 millions d’utilisateurs payants, en soit une belle performance. Vendredi la société a indiqué que le seuil des 3 millions de membres premium avait été dépassé. Ce qui nous fait une acquisition autour de 8000 membres premium par jour. L’utilisation de l’open graph de Facebook aurait permit d’obtenir 7 millions de membres (freemium et premium).

Autre chiffre intéressant de ce milestone c’est que 20% des utilisateurs actifs de spotify sont des utilisateurs payants, ils n’étaient que 15% à la même époque l’année dernière. A ce rythme de recrutement des membres premium, Spotify devrait atteindre les 5-6 millions d’utilisateurs payants à la fin de l’année et faire un CA de l’ordre de 240 millions d’euros sur 2012 (une moyenne de 4 millions de premium avec un abonnement à 5€/mois).

Source FT


50% des entreprises utilisent des mac!

C’est un peu la revanche d’Apple dans le monde de l’entreprise. En effet, les produits Apple macbook et ipad n’ont pas été créés pour l’univers de l’entreprise mais plutôt pour le grand public. Certes les professionnels dans les domaines de la création et du graphisme ont toujours adoré les produits apple mais l’entreprise « classique » était plutôt PC à l’origine.

Le cabinet Forrester vient de sortir une étude, Apple Infiltrates The Enterprise And Reshapes The Markets For Personal Devices At Work, qui annonce que presque 50% des sociétés nord américaines et européennes seraient équipées avec des mac… Un chiffre qui va à l’encontre de ce que je pouvais imaginer en taux d’équipement pour les professionnels, je n’imaginais pas que ce chiffre pouvait être si proche des 50%!

L’étude montre aussi que toute l’entreprise n’est pas équipée en mac en revanche mais que ces produits équipent les hauts salaires, les jeunes, ceux qui qui travaillent sur des marchés émergents… Pour être plus précis parmi les répondants :

-43% des personnes ayant un salaire autour de $150,000 par an utilisent iPhone, iPad ou Mac pour travailler
-27% de ceux gagnant entre $100,000 et $149,999 utilisent un produit apple pour travailler
-23% de ceux entre $50,000 et $99,999
-19% de ceux avec un salaire en dessous de $50,000

En parallèle de cette étude, je constate aussi que beaucoup de « jeunes » salariés apportent leur mac personnel au bureau et préfèrent utiliser leur mac plutôt que le PC de l’entreprise…


Comme prévu, Sosh, B and You, Red s’alignent sur les tarifs de Freemobile

Et voilà la révolution free est en marche et les opérateurs historiques n’ont pas tardé à répondre à l’annonce de free. Ces réactions étaient prévisibles mais finalement c’est plutôt bien joué de la part des opérateurs historiques.

En effet, Free n’en est pas à son premier coup et les opérateurs historiques ont eu l’expérience ADSL pour connaitre les méthodes de Free et sa capacité à gagner des parts de marché. Fort de cette expérience une fois qu’ils ont eu vent de la volonté de Free de devenir opérateur de téléphonie mobile ils ont tous travaillé sur une offre low cost avec une marque spécifique, un logo et un branding propre au low cost. Ainsi on a vu apparaitre Sosh, B and You et Red respectivement Orange, Bouygues et SFR.

Les opérateurs historiques étaient donc prêt à se battre avec Free. Et une fois l’annonce de la gamme tarifaire de freemobile ils ont pu réagir « rapidement » grâce à ces marques low cost sans avoir à « perturber » tout le marketing de la marque principale. Comme cela ils peuvent dire qu’ils s’alignent sur free au niveau des offres de leur entreprise mais pas au niveau de l’offre principale. C’est stratégiquement bien joué et cela ne « coûte » pas si cher que cela aux opérateurs historiques. Aujourd’hui si un client veut quitter Orange pour Free, le conseillé Orange n’a qu’à lui dire de passer chez Sosh, certe il a un churn mais il est interne au groupe donc au final c’est le principe des vases communicants.

Donc ce qu’il faut en retenir :

-Premièrement les opérateurs historiques ont pu anticiper l’arrivée de free en construisant des marques low cost dont le premier rôle était d’être des fusibles
-Ils avaient pour objectif de s’aligner sur les tarifs de freemobile sur ces low costs pour faire du churn interne et éviter le vrai churn
-Les marques principales Orange, SFR et Bouygues ne sont pas affectées par les baisses de tarifs, ainsi les clients n’ont pas l’impression d’avoir été pris par des pigeons. Pour l’instant les opérateurs historiques sécurisent donc leur ARPU (Average Revenu Per User)
-Free vient d’officialiser une nouvelle segmentation du marché : le low cost et les offres traditionnelles

Le marché de la téléphonie mobile est en pleine mutation et de nouvelles évolutions sont encore à venir!


Free vient de régler son compte au marché des télécoms en France

Voilà l’annonce de Freemobile qui était attendue depuis longtemps a été faite par Xavier Niel ce matin devant une salle remplie de journalistes. Le show de présentation emprunte quelques codes de présentation à Apple dont le « one more thing » mais au final le message passe de manière simple et clair.

Donc Niel a annoncé deux forfaits :

-le premier que l’on pourrait appeler l’illimité avec un fair use de 3 gigas et des tarifs de roaming hyper concurrentiels versus la concurrence à 19,99€ TTC et 15,99€ pour les abonnés freebox (toutes les freebox donc et pas uniquement la révolution)
-le second forfait est un mini forfait de 60 minutes et 60 SMS par mois qui a pour objectif de proposer un véritable forfait RSA à un prix de 2€ versus les 10€ en moyenne chez les concurrents. Pour les abonnés freebox ce forfait est gratuit à 0€ TTC donc

Free bouleverse donc une seconde fois le marché des télécoms après l’ADSL à 29,90€ c’est au tour du mobile d’en faire les frais… D’un point de vue personnel j’ai trouvé Xavier Niel crédible, franc et investi dans son discours (cf le RSA). Bref il s’est pas mal débrouillé sur cet exercice de présentation pas évident. Les concurrents de Free n’ont pas du apprécier les comparatifs et remarques de Niel mais c’est un fait le marché va changer à partir du 10 janvier 2012.

J’ai par ailleurs relevé un point qui a toute son importance à la fin de la conférence, les forfaits de free ne sont disponibles dans un premier qu’aux 3 premiers millions de clients, je cherche toujours la justification de ce chiffre si quelqu’un à une idée…

Pour revoir la présentation de l’offre freemobile c’est ici :

http://www.dailymotion.com/video/xmsvx2_free-lancement-de-l-offre-mobile_tech#from=embediframe


Quelques chiffres sur la consultation dans Google Currents

Il y a quelques jours Google a sorti une nouvelle application tablette et mobile qui permet de lire des éditions numériques de sites internet. Je parle volontairement d’édition numérique car il y a une mise en forme du contenu qui diffère de celle du site de provenance du contenu. Le hic avec ces applications c’est que c’est bien gentil mais l’éditeur donne « gratuitement » son contenu sans aucune perspective de rétribution ou de chiffre d’affaires publicitaire.

Trois jours après le lancement de Google Currents, qui je rappelle est exclusivement à destination d’un public américain pour l’instant, j’ai reçu un email d’un employé de Google visiblement en charge de l’intégration des éditeurs dans la « library » de Google Currents qui m’indiquait que l’édition de mon blog de décoration venait de rejoindre les autres éditeurs. En gros il me disait que Google mettait en avant cette source auprès des utilisateurs de Google Currents. Après une petite recherche j’ai trouvé mon édition sur la page des 150 éditeurs partenaires de Google Currents (ici) et j’ai rapidement remarqué que Blog Deco Design était la seule source en français!

Bref, revenons maintenant aux chiffres liés à cette intégration dans la bibliothèque :

En 6 jours, il y a 400 abonnés :

Et cela génère environ 50/60 lectures par jour (j’ai connecté mon compte analytics avec Currents) :

On est donc sur un ratio de 0,125 lecture par abonné à l’édition currents, sachant que les plus grosses éditions de currents frôlent les 600.000 abonnés cela doit a priori générer un volume de lecture quotidien (en approche optimiste) de l’ordre de 75.000 pages ce qui n’est pas négligeable!

Autre ratios intéressants les visiteurs de Currents lisent et parcourent le contenu :

Après le soucis principal est qu’ils restent dans Currents et ne vont plus sur le support web, une véritable perte pour les éditeurs à mon avis… A moins que Google propose un modèle économique pour les plus gros éditeurs, une sorte de revenu sharing lorsqu’il y aura de la publicité.