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Moby utilise bittorrent pour la promotion de son nouvel album

L’industrie musicale doit se renouveler car aujourd’hui cela n’est pas avec la vente de CD qu’elle s’en sortira. La promotion et l’incitation à l’achat est maintenant obligatoire pour qu’un artiste fasse connaitre son nouvel album ou se fasse connaitre tout court.

Moby est déjà bien connu mais pas son nouvel album « Innoncents », alors plutôt que de n’utiliser que le circuit traditionnel de promotion : TV, radio… Moby a aussi choisi de s’appuyer sur la plateforme bittorrent qui propose bittorrent bundle, un produit de promotion pas idiot du tout. Le principe est de donner aux utilisateurs de bittorrent des morceaux, des images ou encore des vidéos et même une lettre (c’est ce qu’à fait Madonna) aux fans. Libre à eux ensuite d’en faire ce qu’ils souhaitent. Pour Moby l’objectif est de faire en sorte que ceux qui téléchargent les titres puissent les remixer, un principe de promotion très intéressant et qui va dans le bon sens.

Plus d’information sur bittorrent bundle :


Share un nouvel outil pour partager des documents sans limites de taille ni de quantité

Décidément cela bouge dans le marché du partage de documents entre utilisateurs via le cloud. Après l’annonce d’OVH de venir concurrencer Dropbox avec Hubic (qui offre 25 Gigas gratuitement), c’est au tour de bittorrent de proposer un outil : Share.

Alors qu’est ce que Share, premièrement c’est un outil de partage de documents sans limite de taille de fichiers ni de quantité, on peut partager autant de fichiers que l’on souhaite. Techniquement, ce stockage est basé sur le P2P bien évidemment c’est le savoir faire de Bittorrent, mais pour que cela fonctionne il faut suffisamment de peer et on imagine que si l’on ne partage un document qu’avec une seule personne le P2P est plus que limité. Afin de réduire cette contrainte structurelle du P2P, Bittorrent va « cacher » le fichier sur amazon EC2 et S3 et une fois qu’il y aura suffisamment de peers, le « passera » dans un mode P2P. Le point faible de Share est qu’il faille installer une application contrairement à Dropbox qui se représente comme un dossier dans l’explorateur.

Share est disponible en version PC et mac mais pour ce dernier on est dans une version « alpha » qui est donc à utiliser en connaissance de cause. L’utilisateur va donc installer une version spécifique de Share sur PC et sur mac la version alpha de µtorrent. Ensuite il va utiliser le logiciel comme un outil de partage avec ses amis.

Share est donc une forme de P2P personnalisé. Un outil qui touchera certainement plus les initiés que le commun des mortels!


Avec iTunes Match, légalisez tous vos mp3 pour 25$ par an

Apple a annoncé hier la sortie d’iTunes Match, la solution d’Apple pour proposer de la musique dans le cloud. Cette nouvelle fonctionnalité vient donc en concurrence directe avec les Google Music, Amazon MP3, etc…

En effet, l’objectif avec iTunes Match est de proposer à l’utilisateur une solution pour qu’il puisse écouter ses mp3 sur n’importe lequel de ces appareils (principalement des devices apple dans ce cas). Avec iTunes Match Apple va scanner votre bibliothèque de mp3 (il l’a déjà fait je vous rassure cf la fonctionnalité Genius), et vous proposer pour 25$ par an d’avoir accès à ces titres dans le nuage. Notez que par rapport aux services de Google ou Amazon si iTunes reconnait le titre vous n’avez pas besoin d’uploader le mp3. Ainsi énorme avantage vous allez écouter un titre en 256kbps libre de DRM! Si jamais iTunes ne connait pas le mp3 ou n’arrive pas à le reconnaitre ce dernier sera téléchargé sur les serveurs d’Apple pour une écoute ultérieure en streaming.

Apple propose donc une solution pour légaliser tous les mp3 que vous avez téléchargés sur edonkey, emule, bittorrent et Kazaa! Pour 25$/an les 25,000 titres on peut dire que cela vaut le coup, Apple ayant à sa charge la rétribution des ayants droits. Apple transforme donc un pirate en bon consommateur, pourquoi pas!

Source Apple


Netflix le plus consommateur de bande passante aux US

Selon une étude de Sandvine, Netflix consommerait 28% de la bande passante des américains en download, ceci juste devant Youtube et BitTorrent, les chiffres parlent tout seul :

The four largest Internet services on North America’s fixed access networks, by daily downstream volume, are:
1. Netflix – 27.6%
2. HTTP – 17.8%
3. YouTube – 10.0%
4. BitTorrent – 9.0%

D’un côté il est rassurant de voir des offres légales devant des offres moins légales (en download)… Le hic c’est juste qu’il nous manque un Netflix en France!

Il est aussi intéressant de regarder ce graphique montrant l’évolution des usages sur le web en fonction des heures de la journée… J’imagine que l’entertainment au bureau doit nuire quelque peu à la productivité des salariés américains!

Et pour tomber dans les clichés, l’américain s’amuse sur internet, l’européen surfe et l’africain fait du P2P…


Hadopi en chiffres…

Voici quelques chiffres sur Hadopi, à un peu moins d’un an d’existence de cette commission de contrôle du piratage en France.

-650.000 emails envoyés
-44.000 personnes ont reçu un second avertissement celui de la récidive donc
-l’autorité à constaté 18,4 millions d’infractions en juin
-Hadopi envoie actuellement environ 4.000 emails par jour, l’objectif était de 10.000 jour
-60 dossiers sont instruits seulement avec une amende (1500€) ou une coupure d’internet à la clé
-Budget de 10,58 millions d’euros en 2010, 13,79 millions d’euros en 2011 et 11,00 millions d’euros en 2012

Alors à ce jour on peut dire que les résultats ne sont pas si terribles que cela. Alors pour voir si les usages ont évolués voici une évolution des courbes google trends pour emule et bittorrent :

On constate donc qu’Emule n’est plus une recherche populaire certainement plus lié au développement du streaming que grâce à Hadopi.


Coda.fm, le site music de torrent, mais pas légal…

Télécharger des torrents de musique n’est pas forcément illégal à partir du moment où les mp3 sont rendus disponibles gratuitement par les ayant droits. Coda.fm est un site qui centralise tout les torrents musicaux et qui les présente d’une manière vraiment très professionnelle avec les vignettes des albums, les autres albums de l’artiste, une recommandation sur des artistes similaires…

coda-fm

Bref le professionnalisme de Coda.fm nous ferait presque oublier que tous ces torrents sont majoritairement illégaux (cf les artistes qui sont présents : Coldplay, the killers, Katy Perry…). On peut néanmoins trouver un intérêt légal à Coda.fm puisqu’il donne une bonne idée de ce qui est actuellement téléchargé sur les réseaux torrent en consultant le top des artistes :

coda-fm-2

Reste à savoir combien de temps ce site restera en ligne étant donné qu’il stocke physiquement les fichiers torrent et que cela n’est pas idéal en terme de légalité…


Pourquoi le P2P est il autant apprécié par les internautes?

Au vu des statistiques de téléchargement des logiciels sur Sourceforge.net on peut facilement en déduire que le P2P est très demandé (ce qui ne va pas plaire à Albanel). Rien que sur le 10 premiers logiciels les plus téléchargés sur cette plateforme de logiciels open source, 6 sont des clients P2P. Les volumes de téléchargement sont absolument dingues, regardez par vous même la liste des 10 logiciels les plus téléchargés (en italique les logiciels qui ne sont pas des clients P2P) :

eMule : 455,310,350
Azureus : 250,872,521
Ares Galaxy : 174,821,642
DC++ : 53,034,954
7-Zip : 52,451,726
BitTorrent : 51,850,559
FileZilla : 51,408,991
Audacity : 48,592,013
Shareaza : 45,102,382
VirtualDub : 42,347,786

Si vous prenez votre calculatrice vous pouvez facilement voir que le nombre total de téléchargements pour les 6 logiciels P2P de cette liste dépasse le milliard ce qui est une sacrée performance. Bien entendu ce montant intègre les téléchargements des différentes versions de ces logiciels, de ce fait une même personne pourra avoir téléchargé plusieurs fois le même logiciel.

Alors pourquoi les internautes ont ils besoin d’utiliser ces clients P2P? Voici quelques réponses possibles pour une utilisation massive du P2P :

-Installer un logiciel de P2P c’est aujourd’hui comme rentrer dans un magasin de bonbon et de pouvoir consommer sans payer, vous avez accès à tout depuis votre canapé et gratuitement puisque vous téléchargez des versions pirates. Prenez n’importe quel internaute qui installe pour la première fois un client P2P et regardez sa consommation sur le premier mois, il va télécharger de tout et de rien mais surtout il va télécharger… Quitte même à ne pas écouter et regarder ce qu’il a téléchargé. On peut parler de syndrome du pirate et au final l’indigestion (limitée par la taille des disques durs) est souvent proche et signe de régulation de l’activité de téléchargement de l’utilisateur.
-En utilisant les réseaux P2P, les internautes peuvent voir ou écouter avant tout le monde les nouveaux films ou albums musicaux, ce côté un peu preview est lui aussi un aspect et l’une des raisons des téléchargements illégaux sur les réseaux. Les chaines de TV l’ont enfin compris puisqu’elles proposent maintenant sur leurs plateformes de VOD les séries américaines quelques jours après leur diffusion sur les chaines US. Idem pour les groupes de musique qui utilisent les réseaux sociaux pour présenter leur dernier album aux internautes (Portishead sur Last.fm est un bon exemple).
-Le prix élevé des œuvres musicales ou des DVD est lui aussi une raison invoquée mais ce n’est certainement pas la raison principale. Pour ma part je ne crois pas que le prix soit la raison principale, je pense en revanche que les internautes sont flemmards et qu’ils aiment bien ne pas trop se casser pour écouter le dernier album de Madonna (Cette raison n’est valable que pour les logiciels très simples comme eMule où il suffit de taper sa requête dans le moteur de recherche et ensuite de télécharger le fichier, pour des méthodes un peu plus compliquées comme celles de newsgroups la raison n’est certainement pas lié à la facilité d’accès aux fichiers puisque cela est un peu plus sioux que l’utilisation d’un eMule).
-Le P2P peut aussi être un moyen de télécharger légalement des applications qui sont misent sur ces réseaux pour réduire les coûts en bande passante (vrai mais certainement pas la raison principale)

Les modèles évoluent et s’adaptent aux nouveaux modes de consommation des œuvres, je citais quelques initiatives qui fonctionnent (VOD pour les séries US et réseaux sociaux pour la musique). La répression est certainement pas un moyen efficace pour limiter le téléchargement illégal, il faut proposer des solutions « palliatives » pour que le téléchargement ne soit plus intéressant pour l’internaute (cela prend du temps quand même de télécharger un film), restent maintenant à faire évoluer les mentalités, mais c’est un autre chantier.


Emule, Bittorrent et Palin

Les américains ne sont pas des pirates, enfin ils ne recherchent pas les termes emule ou bittorrent dans google. En effet, on apprend que ce sont les italiens qui cherche le terme Emule, pour Bittorrent se sont encore les espagnols les plus intéressés… En revanche les américains sont très concernés par la candidate Sarah Palin, on les comprend…