Cloud computing, doit-on tout stocker en ligne?
Le Cloud Computing est l’utilisation de serveurs à distance pour héberger des applications et des fichiers permettant ainsi d’avoir des clients légers voir très légers (un navigateur web peut suffire). Tous les grands de l’internet pensent tous au Cloud Computing, à ses applications et aux offres qu’ils pourraient proposer. Regardez ce que fait Google avec son offre Google Docs, cela n’est rien d’autre que du Cloud Computing, une version d’office en ligne sans que l’application soit sur votre ordinateur…
Source image Dernièrement la rumeur de la sortie de Gdrive, le stockage de fichiers en ligne version Google, remet la question au goût du jour sur les risques d’une stratégie full online pour les utilisateurs. Voici une liste rapide des avantages et des inconvénients du tout online :
– A priori vous ne perdrez pas vos données si le disque dur de votre pc vous lâche (normal puisque les données sont ailleurs)Les inconvénients
– Les données sont accessibles n’importe où, pratique pour ceux qui voyage léger tout en ayant accès à Internet
– Avec des fichiers en ligne vous pouvez mettre en place des stratégies de documents partagés, et peut être travailler en mode collaboratif
– Le coût, avec un peu de bol ces solutions seront gratuites, au pire vous devrez payer quelques euros par mois ce qui en soit n’est pas la mort
– Gros inconvénient : que se passe t il si vous n’avez pas accès à Internet. Cela peut encore arriver, imaginez que votre clé 3G ne fonctionne plus, que vous vous situez dans un endroit reculé où le haut débit ne s’aventure pas encore, où les bornes de téléphonie mobile ne couvrent pas votre zone… Bref là vous êtes bon pour faire des parties de scrabble au lieu de travailler sur vos documentsVous l’avez compris, le Cloud Computing, et sa version basique le stockage en ligne sont des solutions très intéressantes, non pas qu’elles remplacent l’existant mais elles les complètent et les sécurisent dans un parfaitement premier temps. Et puis lorsque vous n’avez pas accès à vos données parce que vous n’avez pas de connexion Internet, dites vous bien que de toutes les façons vous auriez pu peut être travailler sur ce document si important mais que vous n’auriez pas pu l’envoyer, alors… Pour avoir un bon compromis on peut stoker en ligne mais aussi avoir une version en local. Pour découvrir en douceur ces offres online je ne peux que vous conseiller de mettre en place une solution de backup en ligne pour sauvegarder vos documents les plus importants. Si vous cherchez bien sur Internet vous trouverez des offres gratuites à 1 giga avec Steekup (des français) et 2 gigas avec idrive (des américains).
– Le dépôt de bilan, imaginez que vous stockiez vos données chez un hébergeur low cost qui outsource en Inde ou ailleurs. La crise étant là, la société est mise en liquidation ou le dirigeant quitte le navire avec le reste de la trésorerie. Là vous êtes mal, vos données seront perdues à jamais. Certes des boites comme Google ont un peu de visibilité devant elles, c’est une chose à ne pas négliger dans le choix de la solution.
21 commentaires sur “Cloud computing, doit-on tout stocker en ligne?”
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Ma façon de tirer parti du meilleur des deux mondes est de posséder mes données en local mais en les synchronisant en temps réél sur un espace distant. De cette façon, je peux travailler partout même sans connexion Internet et en situation de mobilité je peux facilement accéder à mes données voir en partager certaines en ligne.
Depuis que j’ai mon Mac, j’ai installé Sugarsync et j’en suis vraiment content. Il travaille de façon invisible et au bureau ou sur mon IPhone je peux accéder à mes données et les éditer. Et le coût est assez faible, je crois que j’ai payé 25 EUR pour 10Go sur un an.
Je rajouterais en inconvénient une question cruciale : quid de la sécurité et confidentialité des données exportées ailleurs ?
Qui peut garantir que Google ou autre société étrangère (donc qui ne suivent pas les memes reglementations) ne « jette pas un oeil » sur des données qui peuvent etre confidentielles.
En effet point important, Google n’est d’ailleurs pas soumis aux lois françaises.
personnellement la pérennité du service est de loin ce qui me tracasse le plus.
Pour ces boite la confiance est vitale, aussi je vois mal Google faire les espions, ils l’ont toujours clamé, ils auraient tout à perdre.
Pour moi la solution serait la généralisation de la fonction de rapatriement globale.
Je me permets de mettre un lien où j’expose ce point de vue:
http://www.human-network-effec.....ernet.html
Pourquoi ne pas tenir compte de mécanismes aujourd’hui fiables et maîtrisés, tels que Google Gears, en insistant autant sur l’impossibiliter de travailler Offline ?
Rien qu’avec le sus-cité, on peut tout à fait travailler sur ses documents(Google Docs), lire ses RSS (Google Reader) lire ses mails (GMail) ou gérer ses tâches (Remember The Milk, le seul service tiers qui me vient à l’esprit, je suppose qu’il y en a d’autres).
En fait je voyais les choses d’un autre point de vu : tu créés tes documents en local et tu les upload ensuite, c’est vrai que l’inverse avec gears peut être une solution efficace au problème, bien vu!
La vrai solution résiderait dans les systèmes énoncés plus haut, mais avec en plus une réplication et synchro offline.
Une sorte d’archive locale sur notre disque pallierait à tous les inconvénients de la clé 3G qui déconne et/ou de l’outsourcing low cost qui se barre avec la caisse sans prévenir.
Donnez moi quelques millions et je vous fait ca :)
Oups .. bon vu qu’on a tous la même idée, Google a du l’avoir et donc c’est plus compliqué que ca ? :)
Sujet intéressant que j’ai abordé sur mon propre blog il y a quelques jours: http://www.exotech.biz/index.p.....-il-fiable
Avec l’affaire magnolia qui a perdu beaucoup de données, je rajouterai un inconvénient: L’éventualité d’un blackout total. La probabilité est faible, mais une probabilité 0 n’existe pas!!!
Mais cette probabilité est plus faible qu’un crash de disque dur non?
@Henri – belle analyse. Permettriez-vous que je traduise et republie ca sur mon blogue? Je pense que j’y ajouterai aussi quelques commentaires visant le marketing en ligne, mais d’une manière ou d’une autre, pourrais-je faire ca?
Bien entendu Gab!
@Nico : +1000, la confidentialité des données n’est pas assurée dans les conditions d’utilisation des services google, et pour une boite comme celle là, ce n’est en AUCUN CAS un hasard.
@henri : +1
@jcfrog : je ne suis pas d’accord, il suffit d’utiliser une minute ou deux le service google adplaner pour se rendre compte que la collecte d’informations des utilisateurs de leurs services n’est pas un mythe. au lancement de ce service, ils permettait même d’avoir une idée des orientations religieuses des visiteurs de sites…
Une bonne appli open source qui tourne sur un san (qu’on dimensionne/héberge) selon ses propres besoins (je parle bien de synchro locale/online) me semble être une alternative idéale pour garantir à la fois sécurité de ses données et confidentialité. Finalement, il manque une solution plus pro et plus inter-opérable de la fameuse « time capsule » d’apple, qu’en pensez-vous ?
Bastien> Tout dépend du niveau de sécurité recherché.
Bien avant Google, il y avait des tonnes d’entreprises qui savent un tas de choses sur moi (à commencer par les grandes surfaces chez qui j’ai une carte de fidélité, qui savent tout ce que j’achète). Que ce soit google qui supporte mon agenda sur lequel j’ai noté « soirée sex samedi soir » ou que j’ai acheter une boite de préservatifs chez Carrefour avec ma carte de fidélité, ça me fait le même effet (en ce qui me concerne, c’est à dire que je m’en moque). Et ca va encore plus vite avec la religion, pour peu que j’achète de la viande hallal ou cachère. Et sans parler de distribution, tu n’as jamais laissé entrer une entreprise de plomberie dans ton appartement pour réparer ta douche ? Imagine un peu tout ce qu’ils ont pu entrevoir de ton mode de vie, rien qu’en passant devant ton salon.
Mais si je m’en moque c’est parce que j’en suis conscient et que je pense que ce que je leur ai laissé comme infos ne me portera jamais préjudice. Et quand à héberger moi même une appli (ou plutôt, une dizaine d’applis), même si j’en suis techniquement capable, ne fera que me désavantager par rapport aux taux de disponiblité et aux services proposés (et là j’aurais pas fini de me dire « parano ! » en me regardant dans la glace).
On peut sans cesse s’offusquer que Google, Facebook, Yahoo, delicious ou n’importe quel autre service profitent de notre utilisation pour collecter un max de données, ou simplement l’accepter en contrepartie de la qualité (et de la gratuité) du service et en tenir compte en tant qu’utilisateur, comme on laisse entrer le plombier chez soi, tout en faisant tout de même un brin de ménage avant qu’il arrive.
@FabienM : Je suis complètement d’accord avec toi, en tout point. J’ai juste oublié dans mon commentaire d’expliquer que ma réflexion était surtout axée sur le travail d’une entreprise, dont le stockage des données sensibles en ligne doit rechercher bien d’autres qualités que la gratuité, afin de ne pas mettre directement ou indirectement à disposition des informations sensibles.
Pour le particulier, tu as raison de le signaler, les choses sont un peu différentes, mais il ne faut pas oublier qu’internet ne doit jamais devenir un minitel 2.0 (excellente vidéo que je conseille plus que vivement a tous ceux qui ne l’ont pas vue).
D’une certaine manière, les (grosses) entreprises ne rencontrent pas le souci puisque pour la plupart elles hébergent leurs serveurs exchange ou leurs autres outils informatiques interne.
A noter que certaines entreprises sous-traitent ces services ce qui en cas de rupture de contrat de la part d’un prestataire peu scrupuleux ou qui met la clé sous la porte, peut poser à une échelle différente les même problèmes de confidentialité que le cloud-computing.
Mais j’ai tendance à penser que, même pour l’entreprise (petite ou moyenne), une utilisation réfléchie de ce type de services proposera sûrement plus d’avantages que d’inconvénients.
je suis tout à fait d’accord avec FabienM
@Bastien: je sais bien que Google engrange des données mais je dis que le but n’est pas de vendre des fichiers clients, de trahir la confiance.
Ce sont des approches statistiques de masse et cela ne me gêne pas du tout.
Dans l’article on ne parle pas de problème de stockage des données sensibles. Il est dit le problème de récupérer les données en cas de non accès à Internet, panne du prestataire… Je ne vois pas l’utilité d’un tel service. On peut maintenant stocker des données gigantesque sur de tout petit disque dur, usb…
A mon sens les 2 principaux problèmes sont ceux de la sécurité des données stockées dans le nuage, et de leur intéropérabilité.
Même si on fait confiance à son prestataire, un piratage est toujours possible.
Par ailleurs, en cas de difficultés économiques, un prestataire pour être racheté par une autre entreprise, dont la politique de confidentialité ne sera pas la même. Dans ce cas, il faut être sûr de pouvoir facilement récupérer toutes ses données. Et c’est là que se pose la question de l’intéropérabilité: les services en ligne doivent offrir des méthodes pour exporter les données à un format qui permette de les ré-exploiter sans perte.
Le cloud computing me fait un peu peur car il est capable de fermer des sociétés IT externe qui s’occupent de la maintenance, gestion parc IT/Serveur de leurs clients…. (Je parle des prestataires externes)…
Un peu retissant au cloud computing à cause du problème de confidentialité, j’ai finalement décidé de franchir le pas et de souscrire à une offre de stockage dans le cloud avec DotSpirit qui propose le cryptage des données avec un clé privée.