Retour et feeling à propos du e-G8
Voilà le e-G8 s’est terminé hier soir et j’ai pu assister à la seconde journée. N’ayant pas vu ou écouté les interventions de Nicolas Sarkozy, Pascal Nègre et Frédéric Mitterand je ne me prononcerai pas sur ce que j’ai pu lire rapidement sur le sujet mais uniquement sur la journée du lendemain (25 mai).
Le première plénière avec Charles Chao (President and CEO, SINA), Yuri Milner (CEO & Founding Partner, Digital Sky Technologies), Xavier Niel (Founder & Chairman, Iliad), Sean Parker (Managing Partner, Founders Fund), Niklas Zennström (Partner, Atomico) fut intéressante premièrement parce que sur scène il y avait deux anciennes figures du P2P mondial avec Zennström pour Kazaa et Parker pour Napster qui depuis sont invités par la France pour parler d’entreprenariat et Niel qui a commencé son business dans le minitel rose! Faut il commencer à faire ses armes dans un univers borderline pour réussir?-Plus d’harmonisation européenne (juridique, fiscale…) car les marchés locaux en Europe sont petits. En gros il faut résonner Europe au minimum pour pouvoir rivaliser avec les boites américaines.Globalement ces entrepreneurs sont contre une régulation d’internet et recommandent aux chefs d’état de ne toucher à rien! Suite à ce workshop (bien chaud, sous la tente sans clim), retour en plénière avec Maurice Levy (Publicis) et Mark Zuckerberg (Facebook) pour une discussion autour de Facebook principalement. Mark Zuckerberg n’a finalement pas dit grand chose de nouveau sur la stratégie de Facebook ou sur Internet en général. Il est toujours sur les mêmes concepts, laisse son produit là où il est positionné et ne souhaite pas faire évoluer la proposition de valeur de Facebook. Pour clarifier un peu mon impression sur le discours de Mark Zuckerberg, je trouve que depuis quelques années ce qu’il dit sur Facebook n’évolue pas d’un iota :
-L’enseignement a été abordé via Niel et son projet d’école, l’idée est donc de former les futurs entrepreneurs du web et de leur inculquer une façon de penser un peu comme celle des américains (se planter est bien, croire en son projet, avancer…).
-Varsavsky a lui pointé du doigt le fait que les américains peuvent breveter des logiciels alors que les européens non. Cette différence est un problème qui doit donc passer par une harmonisation mondiale : plus de brevet logiciel.
-PKM a de son côté précisé que les sociétés internet ne payaient pas les taxes dans les pays dans lesquels elles faisaient du business, il est pour une taxation de ces sociétés et donc on revient à l’histoire de l’harmonisation juridique et fiscale évoquée plus haut.
-Facebook est un outil cool permettant aux vrais gens de communiquer sous leur vraie identité. Lorsque Levy le branche sur le sujet de la Tunisie ou de l’Egypte il bote en touche en disant que cela n’est pas que grâce à Facebook mais plus grâce au développement d’Internet.Donc finalement pas grand chose de nouveau par rapport à ce que l’on connaissait déjà, mais le personnage arrive à être clair, cohérent avec un discours simple qu’il ne fait pas évoluer au fil du temps (cela au moins le mérite d’apporter de la cohérence). Donc le e-G8 fut un bel évènement bien organisé, on va dire que c’est une belle opération de communication avec des speakers d’un très bon niveau que l’on n’a pas souvent l’habitude de voir à un même endroit. Ensuite sur l’impact réel de ce e-G8 j’ai encore des doutes compte tenu de la position des politiques vis à vis d’internet (régulation, réglementation) et celles des entrepreneurs qui souhaitent surtout l’inverse!
-Sur les projets de téléphones ou de tablettes Facebook, il réaffirme qu’une société ne sait faire bien qu’une ou deux choses de ce fait il a dit que Facebook préférait faire de partenariat avec des bons sur ces business (aujourd’hui a été annoncé un partenariat entre facebook et spotify sur la musique)
-Facebook pour les moins de 13 ans n’est pas un projet d’actualité, d’autres choses sont à faire avant
-Il cherche avant tout à faire le meilleur produit, persuadé que les utilisateurs choisissent toujours à la fin les bons produits