Google, une stratégie produit étonnante…

Je l’évoquais dans le précédent post que google n’était malheureusement pas le leader sur tous les produits qu’il met sur le marché : Gtalk est un bide (a priori 44 000 utilisateurs actifs), Gmail n’arrive pas à la cheville de Yahoo mail (en nombre d’utilisateurs), Google News est bien moins visible que Yahoo News (de plus le modèle semble avoir vécu cf l’affaire belge), les exemples comme ceux-ci sont malheureusement nombreux,… Seul le search (le core business de Google) reste numéro 1.

Et Google n’en a pas grand-chose à faire (du moins cela ne doit pas les empêcher de dormir)… En effet, n’oublions pas que l’objectif des services de google sans aucune pub est d’augmenter la visibilité du search et donc de multiplier les possibilités de clics sur des publicités adsence visibles sur le moteur et sur les quelques produits publicisés comme gmail c’est d’augmenter simplement les possibilités de rencontre entre le visiteur et l’annonceur.

Plus il y a de services (qu’ils soient N°1 ou pas) plus google gagne de l’argent. Certes si tous ces services étaient numéro 1 ils gagneraient encore plus de pognon, mais Sergey Brin reconnaît que Google communique très mal sur les produits « killer app » et ceux qui sont encore en expérimentation (le fameux beta de google). Sur ce point je pense que l’on peut même dire qu’ils ne savent d’ailleurs pas communiquer !

En analysant le portefeuille de produits de google on peut constater que l’hétérogénéité est de rigueur, de google earth à checkout en passant par Gmail et Orkut on ne peut pas parler de stratégie particulière mais bien d’une politique de dissémination à tout va de produits sur le marché. Un peu comme des « ventures capitalists », Google tente et investi dans des projets qui pourront devenir des leaders, tout en sachant qu’il y aura de la casse ou bien que la non rentabilité sera au rendez vous. Quoiqu’il en soit même si tous les produits ne sont pas bon je trouve qu’ils restent en partie utile et pratique (Gmail, Calendar, Google Reader, Google notebook sont mes outils de travail quotidien).

L’article de Fortune sur la stratégie du Chaos de Google est très instructif pour tous les fans de Google ou simplement ceux qui veulent en savoir un peu plus sur cette firme.

Publié le septembre 27, 2006 par . Cette article a été publié dans Internet, marketing, Réflexion Business et taggé . Enregistrer le lien de l'article.

15 commentaires sur “Google, une stratégie produit étonnante…”

  1. Article très interéssant effectivement…Merci pour cette éclaircissement, je commencais a me demander moi même comment ca se faisait qu’il communiquent aussi mal sur leur « beta ».

  2. Ping : Adrien Peneranda

  3. Henri, Gmail est toujours en version beta je te le rappelle, et je n’irai pas jusqu’à dire qu’il n’arrive pas à la cheville de Yahoo Mail. En terme d’inscriptions Google a très bien joué le jeu je trouve.

    Gtalk est clairement un bide, mais il ne faut pas oublier Google Earth et Google Maps qui connaissent un franc succès (et ce n’est pas terminé).

    Google part sur une stratégie multi produits qui, à terme, se regroupés sous une seule et même interface et surtout sous un unique compte Google comme c’est déjà le cas.

    Je parle souvent du marché mobile pour Gooogle, c’est là que tout va se jouer selon moi.

  4. Regis, je reprécise donc mon propos Gmail est génialissime mais en nombre d’utilisateurs il se fait piller par Yahoo c’est ce que je voulais dire (je vais repréciser d’ailleurs). Pour Gmap aujourd’hui cela n’est pas la première application de carto (malheureusement).

  5. Me semble que les gars du BCG appelle ce genre de stratégie une diversification conglomérale.

    Quant à Google Maps je dois dire que depuis qu’Henri s’en est servit pour m’indiquer le lieu de notre dernier resto je suis devenu un vrai fan. Adieu mappy, vive Google maps.

  10. hmmm…
    « je trouve qu’ils restent en parti utile est pratique », bah euh… C’est pas joli joli !

    Pas la peine de laisser ce comment en ligne, hein, je fais pas spécialement avancer le shmilblick, mais bon, voilà, quoi.

  12. Une des critiques que l’on pourrait faire à Google, au groupe Google, est qu’un trop grand nombre de leurs services est encore en phase bêta.
    Alors dans ce cas, il est effectivement possible que Google « s’étale » sur le net et surtout dans le web 2.0 (puisque c’est un sujet récurrent actuellement) à des fins purement publicitaire.
    La pertinence de ses recherches est d’ailleurs souvent remise en cause désormais. Les résultats d’une requête sont souvent ceux qui génèrent le plus de traffic et qui affichent le plus d’annonces adsense…
    Mais n’est-ce pas le rôle principale d’une société que de chercher le profit? Avec cette position de numéro 1 dans la recherche, Google ne fait qu’exploiter sa position dominante…

    Sinon, blog très intéressant, félicitations! :)

  13. Ce qu’il faut aussi voir, c’est l’image de marque et la dépendance à la marque… (qui, comme tu le soulignes, ramène en partie vers le moteur de recherche!)

    Il y a 7 ans, il était « in » d’avoir une adresse yahoo. Maintenant, c’est une adresse Gmail, tout le monde (NDLR, le lambda moyen) est fière de te donner son adresse gmail (genre, je suis sur gmail moi!).
    On crée de l’adresse Gmail à tout va… excellent pour diffuser l’image de la marque.

    De même, Orkut! En France, ce service est peu connu, mais dans certains pays, c’est la folie. J’ai des collocs brésilien(ne)s… Et bien, que se soit eux ou leurs potes, pas un ne peut passer une journée sans se connecter à Orkut.
    N’importe quel jeune brésilien dans la tranche 15-25 ans à son Orkut (ou alors, il n’est vraiment pas digne d’intérêt!).

    Comme m’expliquait un de mes collocs… c’est une révolution, tu as tes amis en ligne, ils t’ont, tu partages… tu vois, je cliques là, j’arrive sur le profil de Bruneila (une de mes collocs) et j’apprend tout sur ces gouts, sa vie…

    Un autre (dragueur professionnel) me disait : « Impossible s’en passer, c’est indispensable!
    Par exemple, tu es en soirée, tu rencontres une fille, tu discutes 2 minutes avec ms tu ne peux engager la discussion (tu es en boite qd même :D), tu lui demande son nom et le lendemain, tu vas sur Orkut, tu tapes son nom et tu as son profil… tu sais en 5 minutes ces gouts, si tu as des amis communs, si tu avais trop bu la veille (NDLR : tu as sa photo ;) ) et tu as ses coordonnées.
    Tu peux donc la recontacter si elle te plait et que t’as des truc en communs!

    Oula, je cause trop… tout ca pour dire que tous les jeunes brésiliens que j’ai vu sont « addict » à Orkut, ils ne peuvent s’en passer… Google dispose donc d’un vivier de jeunes complètement accroc au service, donc potentiellement, prêt à dépenser ou à être orienter vers d’autres services!

  14. Regis: « Gtalk est clairement un bide, mais il ne faut pas oublier Google Earth et Google Maps qui connaissent un franc succès (et ce n’est pas terminé). »

    Aux US Google Maps n’a jamais pris le dessus sur Mapquest, et même chose en France, Mappy est clairement leader, Google Maps doit avoir 5% du marché à tout casser…

    Pour Google Earth, sauf erreur de ma part, je vois pas comment on peut parler d’un franc succès pour cette appli qui a un business model super reduit et qui apres un gros gros buzz et un afflux d’utilisateurs a bien du se calmer (enfin personnellement je n’ai pas lancé GEarth depuis au moins 6 mois, pourtant je m’éclatais bien avant avec ce truc).

  15. Je ne sais plus dans quel article on en avait parlé, mais Google réalise la quasi-totalité de ses revenus avec sa publicité ciblée et ses liens sponsorisés sur son moteur de recherche, alors pour eux, le reste n’est que du détail …
    Mais, je suis d’accord avec certains d’entre vous, la multitude de projet que Google est capable de sortir n’est pas, mais alors, vraiment pas médiatisée, et ce problème de communication est leur gros point faible …

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