Le fameux beta
C’est vraiment dingue, Google a réellement lancé une tendance en mettant un beta à la suite de chacun de ces services web. Depuis je me demande si la signification du beta utilisé par tous les sites web 2.0 ne s’éloigne pas un peu de la signification originale de ce terme, selon answer.com la définition exacte est :
Used in software publishing, « beta » is the name given to a pre-release version of a software product. This beta version is used for testing purposes, is often problematic and thus only available to specific users who are encouraged to provide feedback for improvement. Beta versions are commonly found on company websites and can be downloaded. Many include expiration dates to eliminate proliferation of flawed software.Si l’on essaye de chercher un peu plus loin, pour wikipedia.fr le terme « beta » appartient à la famille des betteraves (Beta vulgaris), famille dans laquelle il y a 3 types de betterave : les sucrières, les fourragères et les potagères.
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Last.fr, youtube, flickr, feedburner, frappr…
9 commentaires sur “Le fameux beta”
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Le terme beta a perdu tout son sens c’est sûr. Y a qu’a voir gmail qui fête ses 2 ans et qui est toujours en phase « beta ».
Sinon très belle réflexion plein d’humour. ;)
Riton, arrête la coco entre 2 expertises, et reviens tout de suite au bureau !
Sassa> Ne t’inquiètes pas lors de cette période de déplacement « constant » je diffère légèrement mes posts ce qui m’oblige à les rédiger vers 1h du mat ce qui parfois donne des résultats plus ou moins bizarre (cf le post ci-dessous où je commençais à bcp fatiguer ;) )
Non non rigolez pas, moi je trouve que tu tiens un concept : les légumes et le Web 2.0.
On pourrait écrire un e-book la dessus. Peut etre pas en vendre 5000 ex mais sait on jamais.
Sinon, pour suivre la mode, on lance aussi notre beta :
pour ceux que ça intéresse : http://www.debitcredit.fr
Très jolie beta Jarvik. Tiens un ebook legume – web peut valoir le coup au moins cela sera original ;)
De mon temps (à prononcer à la façon d’un papi ayant connu la Grande Guerre), du temps de l’ancienne économie, celle où le chiffre d’affaires et les bénéfices des quatre dernières années avaient encore de l’importance dans l’estimation de la valeur d’une entreprise, du temps où l’on développait des logiciels et non des sites web, bref, de mon temps, donc :
* « alpha » désignait une version du logiciel en cours de développement intégrant toutes les fonctionnalités majeures du produit final, mais à un état d’avancement non finalisé, comportant des bugs et autres défauts de fonctionnement ;
* « beta » désignait une version du logiciel en cours de développement intégrant toutes les fonctionnalités du produit final dans leur état de fonctionnement définitif, sans crash connu, mais comportant des bugs divers en cours d’identification et de correction.
Dans le développement d’un jeu vidéo (100.000 à 1.000.000 lignes de code C++ en général), sur un développement de 18 mois, on comptait 3 mois (compris dans les 18) pour les phases alpha et beta. Pour les jeux développés pour les consoles de jeux, on envoyait une version alpha ou beta au constructeur pour déclencher la phase de soumission du produit (en l’occurrence, cette phase-là consistait en une revue fonctionnelle du jeu), suivie par une première soumission en tant que « Release Candidate » (lorsque tous les bugs connus gênants étaient résolus). Généralement, cette première RC était refusée (des bugs ou défauts majeurs ayant été détectés par le QA du constructeur), et il fallait une deuxième soumission avec une RC2 pour obtenir l’aval du constructeur. Le jeu pouvait ensuite passer en duplication et distribution.
Ensuite, lorsque le buzz marketing a commencé à pointer le bout de son nez sur le Net, on a commencé à qualifier d' »alpha » ou « beta » quelques services ci et là pour inciter les leaders d’opinion que sont les blogueurs et les journalistes à s’intéresser à ce service. Ils tombent ainsi dans le panneau de la fausse rareté, du faux privilège qu’on leur donne de tester le service en avant première, avant les autres.
Désormais, tous les services et logiciels Internet sont en betas publiques. Google Mail, bien entendu, mais aussi Google Talk, et ce depuis des lustres. Yahoo! Mail s’est mis à cette mode, de même que Windows Live, avec Windows Live Mail et même Microsoft Internet Explorer se trouve lui aussi en beta publique.
Ainsi donc, il semble impossible de lancer un quelconque service sans une phase alpha restreinte à un public bien ciblé et une phase beta publique plus étendue (voire ouverte à tous). Parfois, le fait même de parler du service est l’unique raison d’être du service (je pense à Fleck.com notamment)…
Enfin, en effet, pourquoi ne pas comparer les services « web 2.0 » à des légumes. Mais tous ne me semblent pas mériter la qualification de bettrave. Que diriez-vous de « navets » ? ;-)
Quelle longue réponse kwa je ne pensais pas faire appel à ton expérience de développement de jeux video sur cette fameuse histoire du « beta ».
Comme tu le précises les 2 univers sont aujourd’hui très différents l’un est marketé à la sortie du produit, à partir de la vente de celui ci et l’autre dès la création du produit ou service pour nos amis les startupers web 2.0!
Le beta est aujourd’hui pour le public un terme marketing googlien qui n’a plus la même signification que dans l’univers pur et dur du monde du logiciel.
Sinon je préfère quand même les betteraves même si certaines sont vraiment pourries ;) plutôt que les navets!
pourquoi « beta » partout ? Simple…ce terme permet de ne PAS assurer un service technique d’assistance aux usagers…
avec la dénomination « beta », les entreprises développant un service, un soft, un site ne doivent plus assumer l’après vente, c’est tout!
Tout est « beta » du coup…drôle non?
Et si renault se mettait à vendre des voitures en beta? Ou du moins s’ils les proposaient gratuitement parce que non finalisées cela deviendrait pas mal folklo ;)
Mais c’est vrai que le terme « beta » est bien pratique dans le contexte actuel Internet 2.0 avec aucune garantie pour l’utilisation. On pourrait aussi dire « beta »= »à vos risques et périls »